demonstration-broyeur-forestier-abattage-broyage-dechet-dessouchage - Illustration Rouvrir les zones humides pour gagner en surface fourragère

Rouvrir les zones humides pour gagner en surface fourragère

Une démonstration de broyeur forestier a été organisée par le syndicat mixte du Trégor pour permettre d’ouvrir les parcelles en friche. En contrepartie, l’agriculteur s’engage à entretenir ses parcelles. 

Pour limiter les fuites d’azote dans la rivière, le Syndicat Mixte du Trégor (SMT) a décidé de restaurer les zones humides du bassin versant du Douron. Ces zones tampons, véritables filtres naturels, se doivent d’être entretenue pour assurer ce rôle purificateur. « Le principe est de remettre en état les prairies pour augmenter la part de surface pâturée dans l’exploitation. Le SMT prend en charge les travaux d’entretien, l’agriculteur s’engage ensuite, par de la fauche ou de la mise en pâture, à garder ouvert le milieu. Le fait d’exploiter la parcelle limitera les rejets d’azotes dans la rivière, par l’exportation de l’herbe. Une friche aura un pouvoir sensiblement inférieur à une prairie exploitée, avec en même temps un nettoyage de la rivière pour éviter qu’elle ne se salisse avec des feuilles ou d’autres matières organiques», explique Sylvain Paligot, responsable zone humides au SMT.

Un gain de surface en herbe

Pour les exploitants concernés, plus d’herbe dans la ration est synonyme de moins de surfaces consacrées aux cultures. « Moins de maïs, moins d’aliments. L’éleveur gagne sur tous les tableaux. Chaque année, une dizaine d’hectares est ainsi réexploitée, avec 8 à 10 exploitations concernées », ajoute le responsable. Pour arriver à ce résultat, l’équipe du syndicat a fait appel à un établissement équipé d’un broyeur forestier. « La réhabilitation des parcelles se faisait jusqu’à présent par abattage, puis retrait des souches à la pelleteuse. Le résultat, peu convaincant et nécessitant de gros travaux, laissait des chantiers avec des trous dans les pâtures, et des souches à débarrasser. Avec le broyeur de cette entreprise, les souches sont broyées en surface et laissent une surface plane exploitable ». C’est le cas dans cette parcelle de démonstration, où l’éleveur a réensemencé le champ pour le faucher prochainement.

[caption id=”attachment_7395″ align=”aligncenter” width=”572″]Le broyeur de 2,5 m de large peut s’attaquer à des arbres de diamètre 45 cm. Le broyeur de 2,5 m de large peut s’attaquer à des arbres de diamètre 45 cm.[/caption]

Même les gros diamètres

Sylvain Paligot l’avoue, certaines parcelles ne seraient pas entretenues sans ce type de matériel, et surtout en l’absence de bois valorisable. « Notre objectif est de valoriser ces surfaces sans se soustraire au travail de l’exploitant, et sans toucher au bois de chauffage ou de scierie ». Le broyeur présenté ce jour sur Lannéanou, d’une largeur de travail de 2,5 mètres, broie sur place « des arbres debout jusqu’à un diamètre de 45 cm. Nous sommes équipés de 2 machines : ce broyeur Plaisance à marteau fixe et à pointe carbure, pour des souches et du bois de taille conséquente, et un autre avec marteau amovible, plutôt destiné à l’entretien des landes », explique Éric Nicolleau, responsable des établissements du même nom et démonstrateur du jour. La machine de 3800 t nécessite un tracteur développant 300 ch à la prise de force, pour assurer un travail de qualité. Avec un ensemble de plus de 17 tonnes, Éric Nicolleau conseille forcément d’intervenir sur sol portant, « l’idéal est de le faire à cette époque ». En cas de gros travaux, le chauffeur couvre un hectare par jour.


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