La Chambre d’agriculture possède un outil qui permet d’observer et de référencer les exploitations agricoles en circuit court sur le territoire. Sur la Bretagne, ce sont 157 fermes qui proposent de la volaille de chair en circuit court, 49 sont en agriculture biologique. 33 exploitations sont situées dans les Côtes-d’Armor, 26 dans le Finistère, 36 dans le Morbihan et 62 en Ille-et-Vilaine. « Dans nos fichiers, 87 déclarent produire des poulets ou volailles prêtes à cuire, 66 proposent de la découpe (soit un tiers), 33 ajoutent des plats élaborés (steaks hachés de volaille, saucisses, paupiettes…) à leur gamme et une exploitation est déclarée en vente de volailles vivantes. Ces chiffres ne sont pas parfaitement réels car certaines exploitations ne sont pas forcément identifiées dans notre outil », indique Morgane Talidec, conseillère circuit court à la Chambre d’agriculture de Bretagne.
La majorité commercialise leur production en vente directe
Elle accompagne les éleveurs dans l’obtention des différents agréments, apporte des conseils sur le sanitaire, aide à la conception des laboratoires de découpe ou transformation. « Les éleveurs s’intéressent de plus en plus à la fabrication de produits élaborés pour coller à la demande des consommateurs. Ils nous demandent aussi de les mettre en relation avec des entreprises qui peuvent réaliser des conserves, pour valoriser des poules de réforme en rillettes par exemple. »

30 fermes avec un abattoir aux normes CE
La conseillère identifie 2 profils dans les porteurs de projet : l’agriculteur passionné qui a envie d’être dans la production avec la partie commerciale qui arrive dans un second temps et le chef d’entreprise qui différencie les ateliers production, transformation, commerce avec une idée du développement de l’entreprise qui n’est pas la même que pour le premier profil. « 10 exploitations ont un abattoir à la ferme uniquement pour leurs besoins propres. 30 fermes ont un abattoir aux normes CE qui leur permet d’abattre pour elles et de proposer de la prestation d’abattage pour d’autres éleveurs et pour les particuliers. » La grosse majorité des exploitations commercialisent leur production en vente directe : à la ferme, sur les marchés, dans des magasins de producteurs, en AMAP ou dans des distributeurs automatiques. 35 fermes sont en vente dite indirecte et elles passent par la restauration collective, les restaurants ou encore les GMS.
Nicolas Goualan
Beaucoup de fermes avec un petit atelier pondeuse
En Bretagne, 133 exploitations sont répertoriées avec une activité de production d’œufs et de vente en circuit court, dont 76 en agriculture biologique. Elles sont 17 dans Les Côtes-d’Armor, 31 dans le Finistère, 41 dans le Morbihan et 44 en Ille-et-Vilaine. « On en dénombre 71 avec un centre d’emballage à la ferme. 10 sont en remise directe soit avec moins de 250 poules en effectif. Les autres font appel à des prestataires ayant un centre d’emballage », décrit Morgane Talidec.La conseillère met un bémol sur le nombre d’exploitations avec une activité pondeuse. Pour elle, il y en a beaucoup plus car beaucoup de fermes avec une activité de vente directe en maraîchage ont un petit atelier pondeuse pour avoir des œufs en produit d’appel. Ces derniers sont commercialisés sans marquage avec un simple panneau indiquant la date de ponte.

