Une bonne pousse d’herbe jusqu’au pic de lactation

Maxime Daguin et Solen Auguste sont dans leur 4e année de production et de transformation. Avec Paul Daguin, ils forment le Gaec Maxsopolo. Les 75 chèvres et 20 vaches allaitantes pâturent l’herbe qui pousse bien en ce moment.

Un couple avec son 
troupeau de chèvres poitevines dans un champ - Illustration Une bonne pousse d’herbe jusqu’au pic de lactation
Maxime Daguin et Solen Auguste avec leur 
troupeau de chèvres poitevines à Rannée (35). | © Adage35

Les mises bas se sont finies le 25 mars. Il n’y avait pas assez d’herbe pour pâturer tout de suite. Les chèvres sont sorties début avril et 15 jours plus tard, elles pâturent 6 heures par jour. « Avant qu’elles ne rentrent dans une parcelle, je fais très attention à la hauteur d’herbe : largement au-dessus de la cheville, presque mi-botte (15 cm) », note Maxime Daguin. Le début du 1er tour est presque fait. Le déprimage avait été initié par les vaches allaitantes en février. « Pour la sortie d’une parcelle, je ne regarde pas trop la hauteur d’herbe. Ce qui me guide plutôt, c’est de leur mettre du frais tous les jours. C’est un bon démarrage avec une bonne pousse d’herbe. L’eau de la fin du mois va faire du bien car le vent d’Est a un peu desséché les terres ».

Gestion du parasitisme au pâturage

Quand elles ont pâturé une fois, les chèvres n’y retournent pas de l’année, pour éviter le parasitisme. En fonction de la pousse, les vaches allaitantes peuvent passer derrière et finir la parcelle. Les chèvres tournent sur 30 ha. J’ai un îlot de 10 ha accessibles aux chèvres où elles ne vont jamais. Je conserve ces parcelles très saines. C’est ma réserve en cas de grosse crise parasitaire.

Du démarrage de la production au pic de lactation

« Dès qu’on a mis les chèvres à l’herbe, cela a fait du lait. » En fourrage, elles ont aussi du foin à volonté toute l’année.

« Jusqu’au pic de lactation, je donne 250 g de maïs épi déshydraté et 350 g de mélange céréalier (avoine, pois, féverole, triticale). J’ai racheté 600 kg de correcteur azoté pour essayer de pousser un peu plus haut le pic, en donnant 100 g/chèvre/jour. Vers fin avril, on y sera, avec une production d’environ 2 L par chèvre. »

30 000 L de lait transformés

Cela fait trois semaines que le laboratoire de transformation est réouvert. « On est dans notre 4e année, le rythme est bien en place. Solen fait du fromage blanc, du fromage frais, des buches, du camembert et de la tome ». Avec une bonne connaissance des produits demandés en fonction de la saison, les proportions sont adaptées. Les grosses journées de transformation sont les lundi, jeudi et vendredi où Solen passe 6 à 7 heures de travail à la fromagerie. Les associés font 4 marchés par semaine (2 à proximité, 2 sur Rennes) et livrent aussi magasins (superette, magasin de producteur), restaurants et deux collèges de la région.

Repères : SAU : 56 ha ; 20 vaches allaitantes ; 75 chèvres traites ; 30 000 L lait vendus ; Ration : pâturage de mi-mars à mi-nov ; foin à volonté ; 250 g de céréales toute l’année ; Saillies naturelles ; Races : chèvres poitevines ; Primipares : mise bas à 1 an.

Adage : 02 99 77 09 56

Piloter avec le calcul des jours d’avance

Pour passer en pâturage plat unique, il faut 12 à 15 jours d’avance et un temps poussant. Sur la ferme de Coralie et David Gallais, les 70 vaches mangent 16 kg MS/jour soit 1 120 kg MS. Le repère des 15 jours d’avance pour pouvoir fermer le silo représente 16 800 kg de MS qui doivent être disponibles au pâturage. Un calcul simple permet d’estimer le stock d’herbe disponible : mesurer la hauteur de chaque paddock, soustraire la hauteur de sortie visée, multiplier par la densité de l’herbe qui est en moyenne de 200 kg MS/cm/ha en Bretagne pour une prairie de RGA-TB. Par exemple, sur un paddock de 2 ha, qui a une hauteur d’herbe mesurée à 10 cm herbomètre, avec une hauteur de sortie visée à 6 cm, il y a 10-6 = 4 cm de hauteur d’herbe pâturable à l’instant T, soit 4 cm x 200 kg x 2 ha = 1 600 kg MS d’herbe disponible dans ce paddock.

Zone intermédiaire

David Gallais – Merléac (22)

C’est un mois d’avril tranquille, avec de l’herbe. Tous les vêlages groupés au printemps sont passés, maintenant on attaque la reproduction jusqu’à juillet. Nous allons faire l’acquisition d’un taureau Angus pour faire du croisement viande. Les vaches sont en 100 % pâturage, jour et nuit dehors depuis fin mars. L’herbe pâturée est bien valorisée, la production de lait est remontée à 20,5 L/VL/jour avec 42 g/L de TB et 32 de TP. Nos fraîches vêlées vont entrer dans leur pic de production maintenant que la pousse d’herbe accélère, ce qu’on recherche en vêlages groupés de printemps ! À la prochaine fenêtre météo, il y aura 7 ha à faucher pour de l’enrubannage.

Cedapa : 02 96 74 75 50

Zone séchante

Jean-François Bréhaut – Nostang (56)

Je suis en période de vêlage et sevrage. Mes génisses et les VL sont en tout herbe mais les VL reçoivent entre 1 et 3 kg MS/j/VL de foin après la traite du matin pour une production de 20 L/j/VL (TP 34 ;TB 41) mais avec des veaux sous la mère. J’ai commencé le sevrage des veaux ; je les laisse en bâtiment avec du foin et un mélange luzerne céréales. Pour les prairies, je les sors à 7 cm quand elle commence à refuser, je n’attends pas trop pour trouver un juste équilibre entre le pâturage de la prairie et les refus qui diminuent la production de lait. Ce mardi 22 avril, j’ai commencé la fauche de mes prairies non accessibles.

Civam AD 56 : 06 83 60 88 61

Zone humide

Aurélie Cheveau – Querrien (29)

Nous avons entamé le 2e tour de pâturage le 10 avril. Les vaches sont en 100 % pâturage sur des parcelles qui avaient été déprimées par les taries en janvier/février. L’herbe a 60 jours de repousse. On a eu 50 mm la semaine dernière ce qui va assurer une bonne pousse. Les 67 vaches à la traite produisent 21 L en monotraite avec un TB de 47,5 et un TP de 34,5. Il nous reste 5 vêlages. Les 14 génisses de 1 an ont rejoint le troupeau des laitières mi-avril. On les inséminera fin mai avec les laitières. Les 12 petites génisses nées en mars sont dehors jour et nuit depuis un mois, elles ont 6 L de lait par jour amenés au tracteur et de l’herbe pâturée.

Civam 29 : 02 98 81 43 94


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