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La méthanisation fait son bilan

Depuis 2018, les unités de méthanisation bretonnes fonctionnant depuis plus d’un an communiquent leurs bilans de fonctionnement à la Dreal qui réalise une synthèse annuelle.

« Nous constatons que beaucoup de personnes parlent pour nous sans connaître notre métier et les spécificités de nos unités de méthanisation. Depuis 2018, tous les méthaniseurs bretons communiquent à la Dreal leurs bilans annuels de fonctionnement. L’objectif est de mieux comprendre et d’objectiver le fonctionnement réel des méthaniseurs sur le territoire. La Bretagne est la 1re région de France à avoir réalisé cette synthèse annuelle », a indiqué Jean-Marc Onno, président de l’association des méthaniseurs bretons lors d’une réunion qui s’est déroulée le 14 janvier à Ploërmel (56). Sur 2020, ce sont 118 unités de méthanisation bretonnes qui ont partagé leurs bilans de fonctionnement avec la Dreal, un panel qui devrait dépasser les 180 unités en 2022.

La chaleur se valorise mieux

« Sur les 59 installations en cogénération, le temps moyen de fonctionnement du moteur à puissance maximale est de 7 500 heures. Un chiffre qui monte à 7 800 heures en enlevant les unités ayant eu de grosses problématiques en cours d’année. L’efficacité énergétique des installations s’améliore tous les ans avec une valorisation moyenne de la chaleur qui atteint les 55 % », indique Armelle Damiano, directrice et responsable du secteur biogaz pour l’association Aile. L’efficacité énergétique moyenne pour les 11 installations en injection est de 85 %.

Plus de 60 % d’effluents d’élevage dans la ration

La Dreal fait le point sur les intrants qui entrent dans les 106 unités de méthanisation ayant au moins une année de recul fin 2020. En tout ce sont 1,15 million de tonnes d’intrants qui ont été valorisés par ces 106 unités sur l’année 2020. « Ce sont pour 62,2 % des effluents d’élevage. 16,2 % sont des végétaux agricoles, c’est-à-dire des résidus végétaux provenant des exploitations, ensilages de cultures principales ou ensilages de cultures intermédiaires. 16,7 % sont des déchets autres qu’agricoles : déchets et sous-produits provenant de l’industrie agroalimentaire (IAA), déchets de Step urbaine, déchets abattoirs ou biodéchets. Enfin, pour 4,9 % ce sont des végétaux non-agricoles : déchets verts ou végétaux provenant de l’IAA », décrit le représentant de la Dreal. En Bretagne, le gisement des intrants pouvant être valorisé en méthanisation serait de 35 millions de tonnes de biomasse. La Dreal estime que 9 millions de tonnes pourraient être valorisées par la méthanisation à horizon 2030.

7 % de maïs dans les méthaniseurs

Concernant le sujet épineux des cultures principales, principalement le maïs ensilage, utilisées comme intrants dans les méthaniseurs, Jean-Marc Onno désamorce les choses par les chiffres. « 60 000 tonnes de maïs vont dans les méthaniseurs bretons. Cela représente 1 365 ha soit 0,08 % de la SAU bretonne. C’est en moyenne 7 % du tonnage entrant dans chaque unité quand la réglementation permet de monter jusqu’à 15 %. »


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