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Vente directe : Témoigner sur son parcours à l’installation

La visite « s’installer en transformation laitière » a permis aux participants d’échanger sur les atouts et les contraintes de la vente directe.

Les projets d’installations demandent à mûrir avant de se concrétiser. Tifenn Le Moal, installée à Plévin (22), a fait part de son retour d’expérience lors d’une journée organisée par le Civam 29. « Nous apportons notre pierre à l’édifice en favorisant l’émergence de projets d’installation. Bien souvent, les futurs exploitants souhaitent mêler activité professionnelle et cadre de vie », explique Sophie Patté, animatrice et coordinatrice au Civam du Finistère. Dans le village costarmoricain de Kervouloudic où Tifenn Le Moal élève des bretonnes pies noires, le bruit d’une machine à traire n’avait pas résonné pendant des décennies. C’est chose faite depuis peu.

Transformation à la ferme

La production laitière de l’exploitation trouvera d’ici quelques semaines un débouché avec la production de tomme de vache. « J’ai ensuite pour projet d’écrémer mon lait pour la préparation de beurre. Je garde dans un premier temps seulement la fabrication de tomme pour me spécialiser sur une gamme, où il y a déjà de la demande », confie la jeune éleveuse. Les dépôts, magasins biologiques et épiceries assureront la vente des produits, avec occasionnellement une présence sur les marchés. Un magasin de vente directe à la ferme est également en projet, avec la commercialisation de caissettes de viande de porc élevé avec le petit lait des vaches.
Tifenn Le Moal l’avoue, deux difficultés majeures ont été rencontrées pour lancer son activité. « Le parcours à l’installation est très prenant, avec de nombreux appels téléphoniques et un suivi très attentif de son dossier. Ensuite, vient le temps de l’organisation quotidienne de la production, en jonglant avec la traite, la transformation et la vie de famille ».

Objectif lait

Les Pies noires de l’élevage passent l’hiver en bâtiment, de fin novembre à fin février. La productrice a constitué un cheptel qui répond à ses critères. « Je trais deux fois par jour pour augmenter mon litrage produit. Une mono-traite risquerait de faire chuter la production par vache. Je ne garde que les animaux qui produisent en moyenne 10 litres par jour, et je me sépare des éléments perturbateurs, difficiles à conduire. La hauteur des mamelles doit être bonne pour faciliter la traite. Un quai est d’ailleurs en projet pour gagner en confort de travail ». Au niveau de l’alimentation, une grande place est faite au pâturage avec du ray-grass trèfle, complémenté par du triticale et de la féverole acheté à l’extérieur et des betteraves produites sur l’exploitation. Fanch Paranthoën


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