moisson-orge-chaleur-maturite-culture-bretagne - Illustration La moisson arrive à grand pas

La moisson arrive à grand pas

La chaleur des dernières semaines a permis d’avancer la maturité des cultures. La moisson de l’orge devrait démarrer avant la fin du mois de juin en Bretagne.

Il y a quelques jours, les grains d’escourgeon avaient déjà passé le stade pâteux sur certains secteurs, en particulier l’Est de la région. La dessiccation du grain est donc en cours. La moisson devrait démarrer ces jours-ci dans les zones plus séchantes, et au Sud de la région. L’orge est régulière cette année, beaucoup plus que le blé ou le colza, avec la particularité de présenter beaucoup de paille. Les prévisions de bons rendements au niveau national devraient aussi se confirmer en Bretagne.

Une maturation rapide pour le colza

Du côté du colza, l’hiver sans froid ni gel a permis une croissance continue avec une reprise de végétation précoce. « La floraison a littéralement “explosé”, correspondant à l’arrivée des méligèthes et de la chaleur. Il n’y a donc pas eu de dégâts », commente Jean-Pierre Palleau, du Cétiom. Et de continuer « La floraison a été belle, avec des hampes complètes, sans aucun manque ». La nouaison, en période sèche, a quand même induit la perte de quelques grains, que l’on peut observer par transparence dans les siliques. « La finition est un peu rapide ces derniers jours », s’inquiète l’ingénieur. « Mais globalement, on devrait faire du rendement », pronostique t-il. Cependant, selon les parcelles, les résultats seront très hétérogènes, accusant les conséquences de l’hydromorphie importante sur la période d’octobre à la mi-mars. « En Bretagne, on devrait battre le colza dans trois semaines, peut-être un peu plus tôt en zone séchante », prévoit Jean Rimbault, ingénieur régional du Cétiom.

Blé, en cours de remplissage

Le blé a bénéficié d’un printemps favorable. Il a rattrapé son retard, l’azote ayant été bien valorisé, avec une pluviométrie régulière. En avril-mai, le temps couvert et l’absence d’amplitude thermique a permis une bonne montaison. Mais, « si le nombre de grains par épi est satisfaisant, la densité épi par m² est parfois faible », observe Thierry Lambert, conseiller agronomie à la chambre d’Agriculture d’Ille-et-Vilaine. La température des prochains jours sera déterminante pour la migration des réserves dans les grains : les températures supérieures à 25°C lors du remplissage du grain pouvant influencer le poids de 1 000 grains. Carole David


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