Après avoir utilisé des logettes classiques dans son bâtiment pendant dix ans, Mickaël Davalo a décidé de changer son système en 2024. « Les tubulaires en acier ne sont pas tendres avec les animaux », indique l’agriculteur, installé à Ploërmel (56) sur un élevage de 145 Prim’Holstein. « De plus, la conception n’était pas idéale : il n’y avait pas de genouillère et la barre des bat-flanc était posée à même le sol. »
J’observe beaucoup moins d’hématomes
Avec le temps, les casses se sont multipliées – sur les logettes, mais aussi sur les vaches : certaines glissaient et se retrouvaient coincées. La pododermatite, apparue dans l’élevage il y a six ans, a aggravé les glissades et les accidents. Pour remédier à ces problèmes, le Morbihannais a remplacé l’ensemble de ses anciennes logettes par un modèle souple.
Moins de blessures
Conçus par la société Speed France, les séparateurs de logettes sont fabriqués à partir de fils synthétiques enroulés les uns aux autres, puis recouverts d’une gaine en plastique. Le câble de nuque et la genouillère sont également souples, épousant ainsi le corps des bovins. « Les fils sont composés de polymères de plastique », explique l’éleveur. « Ils sont similaires à des fils de débroussailleuse. » Ainsi, lorsqu’une vache se couche légèrement de travers, ou s’appuie sur la structure, celle-ci accompagne son mouvement et réduit les points de pression. L’installation de ce nouveau système n’a pas demandé d’aménagement particulier dans le bâtiment. Les séparateurs sont espacés d’1,15 m d’axe en axe, et chaque logette est équipée d’un matelas recouvert de paille broyée. Le coût s’élève à 179 € HT par place. « Depuis un an, aucune vache n’est restée coincée », souligne Mickaël Davalo. « J’observe également beaucoup moins d’hématomes ou de bosses sur les animaux. C’est une vraie tranquillité d’esprit. » Pour limiter encore les glissades, des tapis ont aussi été installés dans les couloirs.


Maîtriser la ration
Depuis sept ans, les vaches sont traites avec un roto de 32 places, qui a remplacé la salle de traite 2×5. La production est d’environ 1,5 million de litres de lait par an. La ration est composée d’ensilage de maïs, d’ensilage d’herbe, de soja et de maïs grain broyé. Les animaux sont aussi complémentés au Dac. « Depuis un an, le troupeau ne sort plus », déclare l’agriculteur. « Cela me permet de mieux gérer les problèmes sanitaires et la valeur alimentaire de la ration. C’est aussi plus simple en termes d’organisation du travail. »
Alexis Jamet
Éradiquer la dermatite
Pour cet hiver, Mickaël Davalo prévoit d’aménager un emplacement dédié au parage à proximité du roto. « Nous serons ainsi plus réactifs dès qu’une vache boitera. Il sera possible de l’isoler rapidement grâce à une porte de tri. » En parallèle, les animaux passent dans un pédiluve avant d’accéder à la traite, afin de prévenir le développement de la bactérie.

