La pousse de l’herbe mesurée entre le 15 et le 20 octobre atteint en moyenne 18 kg MS/ha et par jour, un niveau un peu en dessous des normales saisonnières. Les pluies ont fait leur retour dimanche dernier, avec un régime d’averses et de pluies cette semaine.
L’automne s’installe : rentrer les petites génisses
Si ce n’est pas déjà fait, il est temps de rentrer les génisses de première année avant que les conditions météorologiques ne se dégradent. Les pluies répétées risquent en effet de limiter leur ingestion d’herbe. Si vous choisissez de les maintenir à l’extérieur, veillez à ce qu’elles disposent d’un abri efficace. Plusieurs rations permettent d’assurer une bonne croissance : enrubannage feuillu, distribué à volonté ; ensilage de maïs équilibré en azote, environ 1,5 heure de consommation ; foin ou enrubannage plus avancé, complété par un concentré énergétique. Dans tous les cas, l’analyse de la valeur alimentaire des fourrages reste essentielle pour ajuster la ration.
Françoise Guillois et Jean-Marc Seuret
En bref
• Surveillez la présence de limaces sur les prairies semées depuis mi-septembre ;
• Attendez au moins trois semaines de fermentation avant d’ouvrir le nouveau silo d’ensilage de maïs.
« Un bilan positif pour le pâturage »
Opinion : Frédéric et Hélène – Hémonstoir (22)
Il y a encore de l’herbe, mais le vent d’est a ralenti la pousse et, du coup, nous avons réouvert le silo d’ensilage d’herbe pour réaliser une transition. La pluie est de retour et cela va être la fin du pâturage de nuit. Désormais la ration des vaches se compose de 11 kg MS d’ensilage de maïs, 1 kg MS d’ensilage d’herbe et le reste en pâturage, auxquels s’ajoutent 2,7 kg de soja. Concernant les génisses, les plus petites vont rentrer rapidement en bâtiment et le lot intermédiaire reçoit désormais un peu d’ensilage de maïs en complément du pâturage et de l’enrubannage. Les deux chantiers d’ensilage de maïs ont été réalisés dans de bonnes conditions : les rendements autour de 12 t MS/ha sont un peu plus faibles que d’habitude mais la qualité est là avec un bon équilibre fourrage/grain. Enfin la semaine dernière, j’ai semé 7,5 ha de prairies à base de RGA/TB/fétuque des prés sous couvert d’avoine noire et de trèfle incarnat. Globalement on peut dire que 2025 aura été une bonne année pour le pâturage : un printemps avec de bonnes conditions, par contre un été où les vaches sont passées en ration hivernale et restées en bâtiment pour la première fois. Heureusement, l’automne a été poussant avec une météo favorable pour bien valoriser l’herbe.
La gestion du pâturage par temps humide
Avec le retour du temps humide, le pâturage des vaches devient plus délicat : la portance des sols se dégrade et la conduite doit être adaptée à la surface en herbe disponible par vache.• Moins de 30 ares/VL : l’objectif est de finir le nettoyage des parcelles avant l’hiver. Les vaches peuvent sortir dès que les conditions sont favorables.• Plus de 35 ares/VL : on cherche à valoriser au maximum l’herbe pâturée, le plus longtemps possible. Si le temps reste moyen, il est préférable de limiter l’accès au paddock à quelques heures pour un pâturage plus efficace. On cherche un chargement instantané élevé mais de courte durée : les vaches vont dans la prairie pour s’alimenter, pas pour y séjourner. Dans tous les cas, pour stimuler la consommation d’herbe, les animaux doivent sortir avec de l’appétit : les stocks distribués à l’auge le matin doivent donc être rationnés.
