Ils sont 80 producteurs répartis sur 23 communes à cultiver l’AOP Oignon de Roscoff, légume emblématique à la saveur et à la couleur si particulière. Parmi eux, Jean-Louis Rungoat, installé à Plouzévédé (29), qui perpétue la tradition de cette culture mais aussi son mode de conservation original basé sur le tressage. Avec ses prédécesseurs dont Robert Jézéquel, l’actuel président du syndicat a mis « 20 ans à obtenir l’AOC. Ce fut chose faite en 2009 ». Puis, à force d’un travail rigoureux, l’AOP est obtenue en 2013. Pour cette appellation d’origine protégée, le cahier des charges à respecter exige « d’être dans la zone géographique de production, d’exclure les parcelles hydromorphes ou trop proches des cours d’eau, d’avoir un pH d’au moins 6,5 ». Un goût fruité, une teneur en bouche qui n’est pas agressive D’autres points sont également stipulés, comme l’interdiction d’utiliser un traitement antigerminatif pour la conservation de la récolte. Cette conservation est rendue possible par un geste historique, avec le tressage. « La queue est ainsi pincée, ce qui empêche l’oxygène de rentrer ». À la manière des Johnnies qui partaient vendre leur marchandise, les producteurs de la zone AOP perpétuent ce geste, la tresse contient aujourd’hui une dizaine d’oignons. Sur une année, 5 000 t de ces bulbes sont commercialisés. Chaque oignon passe dans les mains les parcelles mises en culture sont au préalable déclarées, traçabilité oblige. La plantation en mottes de 4 cm contenant 5 à 6 plants d’oignons est réalisée au début du mois d’avril. Avant la récolte, une lame est passée autour du 20 juillet afin de couper les racines et pour stopper le développement végétatif. Les oignons sont enfin laissés une dizaine de jours sur place pour sécher au soleil. Les calibres 50 à 60 mm servent au tressage, les bulbes plus…

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