Dossier technique

Le drone protège le blé noir

La nécessité de lutter contre le datura a incité l’association Blé noir Tradition Bretagne à proposer un passage de drone aux producteurs pour sécuriser la qualité des farines.

Des graines de blé noir dans les mains d'une personne - Illustration Le drone protège le blé noir
L’Indication Géographique Protégée (IGP) pour la Farine de blé noir de Bretagne protège la filière.

Présidente de l’association, Serena Fortin cultive 57 hectares de SAU, à Plumelec (56), en agriculture biologique. Elle élève également des moutons et gère des gîtes en Normandie. « Je produis du blé noir depuis une quinzaine d’années », précise-t-elle, « sur 5 à 10 hectares selon les années ». La culture est implantée après un colza ou une orge de printemps. Le couvert végétal, semé en interculture, est généralement détruit avec un outil à dents, avant de labourer. Le semis est réalisé au combiné. Les travaux sont réalisés par ETA. « Ensuite, j’arrache les rumex manuellement ». Depuis l’année dernière, un passage de drone est effectué pour détecter les plants de datura. La prestation a un coût, supporté par les trois maillons de la filière. « La prestation a un coût, supporté par les trois maillons de la filière : producteurs, organismes stockeurs et meuniers. Nous avons pris cette décision à l’échelle de l’association pour sécuriser la qualité des farines. Tous les producteurs bénéficient de l’opération ». Suite au passage, les pieds sont arrachés manuellement, « avec toutes les précautions d’usage car toutes les parties de la plante sont toxiques ». Dans le pire des cas, la culture peut être détruite. La récolte a lieu début octobre. « J’ai essayé, une année, de faucher la culture avant la récolte pour gagner un peu de temps mais ça n’a pas été concluant. Il y avait trop de pertes (graines au sol) ». Le blé noir récolté doit être envoyé sur un site de stockage dans les 48 heures après la récolte (site des Fougerets d’Eureden, pour l’agricultrice). Les rendements sont généralement compris entre 1 tonne et 1,2 tonnes par hectare. Concurrence déloyale Le blé noir ne revient dans la rotation que tous les trois ans. « Nous garantissons la traçabilité de…

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