Thomas de Francqueville a repris, en 2020, une ferme de 75 hectares de SAU. Le cédant avait cessé la production laitière en 2019 et pensait faire deux années de culture avant la retraite. « J’ai précipité un peu son départ », raconte le trentenaire. « Il est parti près d’une année avant la date prévue et a accepté de convertir ses terres en bio quelques mois avant l’échéance. Cela m’a permis de gagner du temps pour commercialiser mes légumes en agriculture biologique ». La Safer a facilité la transaction. « Nous étions tous les deux d’accord sur le prix estimé ». Forte demande en carottes Les rotations de cultures se mettent en place. L’objectif est d’implanter un mélange à base de trèfles pendant deux ans en tête de rotation avant de semer des carottes, des navets, des betteraves et des panais, puis des céréales et des pommes de terre. « Je ne choisis pas la facilité avec la culture de carottes mais il y a une forte demande ». Elles sont semées progressivement, toutes les semaines de début mars à mi-juillet. Le sol est préparé 5 à 10 semaines avant le semis par deux passages de cover crop et de cultivateur, espacés de 15 jours. Ensuite, un faux semis est réalisé à la herse étrille, avant semis au semoir monograine en 4 rangs, avec rouleau à l’avant. « Je sème quand la planche est propre, avec, en général, jusqu’à 30% de semence en plus ». Le désherbage est, malgré cela, effectué au brûleur thermique, juste après le semis et peut être renouvelé avant la levée si nécessaire. Deux à trois binages sont réalisés avant que la végétation soit trop dense. Ils sont complétés, au besoin, par un passage manuel. Globalement, cette pratique vaut pour tous les légumes racines cultivés sur la ferme. Carottes, navets et panais sont protégés par un filet…
La ferme de l’Oncle patate mise sur le légume racine
À Grand-Champ, Thomas de Francqueville, de l’EARL d’Oncle patate, recevait des visiteurs mardi 20 juin, lors des Innov’actions, organisées par la Chambre d’agriculture.