« Avant d’investir dans la robotisation de la traite, il est important de se questionner sur la vision de son exploitation à horizon 5-10 ans : main-d’œuvre, environnement, investissement… », a précisé Jean-Pierre Viel, consultant robot et nutrition Eilyps, lors du Robot Day’s organisé en mars par la société de conseil en élevage. Le robot réclame du confort pour les vaches « Il faut aussi être conscient que le robot n’a pas de baguette magique, sa mise en place ne sera pas possible en cas de boiteries ou de problèmes de qualité du lait sur l’élevage, si les bétons ne sont pas bien raclés, si les vaches sont sales… La surveillance régulière des pieds est à prévoir. Deux parages par lactation conviennent. » Le débit de traite, un critère génétique à estimer Avant de s’engager, il est aussi important d’estimer le débit de traite de son cheptel, très variable selon les élevages. « Cela permettra d’évaluer la production possible par stalle qui peut aller de 600 000 à 900 000 L. » Avec un troupeau à faible vitesse de traite, le projet peut être pénalisé. « Pour la faire évoluer génétiquement, il y en a pour 7-8 ans… ». À savoir aussi, « un taureau estampillé ‘robot’ est en fait davantage orienté sur des critères de qualité de mamelle. » Par ailleurs, « l’alimentation en eau doit être présente partout dans le bâtiment avec un débit suffisant toute la journée. Prévoir 10 cm linéaire d’abreuvoir/VL (8 cm au minimum). Et la qualité de l’eau doit être irréprochable, son traitement peut être envisagé. » L’électricité et la géobiologie sont aussi à prendre en compte. « De grands espaces sont indispensables devant les robots : 5,5 m minimum de large, sans compter l’abreuvoir. » Dans un bâtiment qui fonctionne bien, « environ…
Dossier technique
Bien préparer l’investissement en robot
Avant d’adopter un robot de traite, il est essentiel de réfléchir à la vision de son exploitation sur 5 à 10 ans. Évaluer le troupeau, le confort, l’accès à l’eau et l’alimentation contribue à la réussite du projet.
