Un repérage plus rapide des trayons

Grâce notamment à son système de caméra, le nouveau robot Delaval au Gaec La Guinebaudière, à Saint-Grégoire (35), réalise la traite plus rapidement. Témoignage sur le terrain. Le bras du robot se déplace prestement pour laver, stimuler la mamelle, tirer les premiers jets et sécher les trayons. Il pose ensuite tout aussi rapidement les quatre gobelets. La nouvelle caméra du VMS 300 Delaval, dotée d’un algorithme amélioré, repère beaucoup plus rapidement les trayons. Ce nouveau modèle permet aussi de gagner 1 minute/traite par rapport au modèle précédent sur un temps moyen de 6 - 7 minutes. « Et auparavant, il fallait enregistrer la position des trayons lors de la première traite de la vache. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas », explique Alexis Levardon, inspecteur commercial chez Delaval. « Nous parvenons à 99,8 % de taux de branchement. La caméra peut repérer des trayons serrés ou de couleur différente. » Après la traite, la caméra s’auto-nettoie pour optimiser la vision sur la prochaine mamelle. Les robots remplacent la salle de traite Au Gaec La Guinebaudière, à Saint-Grégoire (35), les producteurs ont fait installer deux stalles il y a 1,5 mois. Ils sont à l’aise avec 120 vaches traites au maximum. « Auparavant, nous avions une salle de traite 2 x 4 tandem qui demandait un temps de traite de 3 heures deux fois par jour. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus rapide », apprécie Thomas Chuberre, associé avec ses parents Françoise et Philippe, ainsi qu’avec Gilles Lenen (production de 1,25 million de L plus deux poulaillers de Janzé). Les robots été installés par les Établissements Tardif Vassal, de Melesse (35). En incluant la maçonnerie, les aménagements, les nouveaux silos, ces équipements ont représenté un investissement de 270 000 €. « Les producteurs ont opté pour un contrat d’entretien tout compris (préventif, curatif) sur 4 ans renouvelable », précise Alexandre Tanguy, commercial chez Tardif Vassal. Une routine à casser « Les vaches se sont bien habituées à la nouvelle organisation. Nous les poussons encore un peu, mais il est préférable de ne pas intervenir pour qu’elles apprennent… », précise Thomas Chuberre. N’ayant pas opté pour un tank tampon, les éleveurs ont dû s’organiser pour prendre en compte le passage du laitier qui induit un lavage du tank sur une heure. « Le lavage du robot est réalisé en même temps, ce qui permet déjà un gain de temps (nous en programmons deux par jour qui durent chacun 18 minutes). » Les manchons actuellement rond seront bientôt remplacés par des « clover » plus massants et permettant d’accélérer la traite. Gain de temps avec l’isolement Les associés ont choisi de mettre en place une porte de sortie intelligente qui peut renvoyer dans la zone « robots » les vaches n’ayant pas été traites ou orienter dans un espace d’isolement les vaches à surveiller (pas encore aménagé). Les vaches en situation « normale » sont dirigées vers la stabulation. « L’espace d’isolement va nous faire gagner du temps. Nous allons aménager une partie avec des logettes et une autre partie en aire paillée avec deux box. » Les éleveurs comptent par ailleurs investir dans une désileuse automotrice pour amener une ration fraîche deux fois par jour. Pour la mise en place des robots, les vaches restent en bâtiment. « Mais nous allons les ressortir, sur les 6 ha accessibles autour du bâtiment. »

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