18510.hr - Illustration Livraison de journaux : l’aviculteur apporte les nouvelles fraîches
Dans la nuit noire, François Kerscaven apporte les dernières nouvelles.

Dossier technique

Livraison de journaux : l’aviculteur apporte les nouvelles fraîches

En plus de son activité d’éleveur, François Kerscaven livre les journaux 2 à 3 fois par semaine, tôt le matin.

Alors que les lumières des chaumières sont encore éteintes, une petite voiture sillonne les routes de campagne et les artères de Taulé (29). À bord du véhicule, François Kerscaven, aviculteur de la commune. Comme passagers, il embarque 235 journaux fraîchement imprimés par notre confrère Le Télégramme. Vers 2 h 45, il reçoit un message pour l’avertir que la livraison du jour est arrivée à un point de collecte et que la tournée peut commencer ; elle durera 3 heures. « Mon exploitation agricole n’est pas très grande avec un poulailler de 1 500 m2. Je travaille comme vendeur colporteur de presse 30 heures par mois, soit entre 2 et 3 jours par semaine. C’est pour moi un complément de revenu », précise-t-il. Pour exercer cette activité parallèle de travailleur indépendant, le Finistérien a créé un statut de microentreprise.

Une activité qui prend 30 heures par mois

L’agriculteur connaît les routes

Taulé couvre une surface de 3 000 ha et dispose de 80 km de routes communales. Des voies de circulation que François Kerscaven connaît bien, étant aussi élu au conseil municipal en charge de la voirie. Parfois et après un coup de vent ou si la neige vient à tomber, la distribution des journaux se complique… Le livreur est le premier de la journée à ouvrir les routes, son travail du jour lui fait parcourir 70 km. « Il m’est arrivé de faire la tournée avec une tronçonneuse dans le coffre pour couper des branches tombées sur la route ». Un service rendu à la population, comme c’est bien souvent le cas dans le monde agricole. Plus rarement, il est amené à porter secours à des personnes âgées qui ont chuté pendant la nuit.

« Il faut environ 1 mois pour connaître sa tournée ». Entre les abonnés qui ne prennent le journal que 2 fois par semaine, ceux en vacances ou absents, il faut jongler avec les exemplaires à livrer. « Les abonnés sont toujours attachés au format papier ». Si des journaux sont déposés dans la traditionnelle boîte aux lettres, d’autres sont livrés dans un tuyau en PVC, parfois caché derrière un pot de fleurs sur une fenêtre pour que le lecteur n’ait plus qu’à ouvrir celle-ci et accéder aux dernières nouvelles.

Une matinée sportive

Mieux vaut être vêtu d’une tenue de sport pour cette activité professionnelle : les boîtes aux lettres sont accessibles depuis la fenêtre de la voiture, mais il faut souvent descendre pour aller chez le lecteur. « Je descends de la voiture environ 150 fois ».

Ce matin-là et à 5 h 45, tous les journaux ont été livrés, comme d’habitude. « J’ai toujours réussi à terminer ma tournée » et ce, depuis août 2014. Commence alors une seconde journée après s’être restauré, par un passage dans le poulailler pour voir si tout va bien. Sur la ferme, les travaux des champs sont délégués. Flexible, ce métier de colporteur permet à l’aviculteur de s’organiser, comme quand les départs de volailles sont programmés. « Mon jour de tournée est alors changé ». La seule contrainte à respecter pour les livraisons est d’avoir terminé pour 7 h en semaine. « Si j’ai une alarme sur le poulailler, je peux m’y rendre rapidement par un crochet sur mon parcours ».


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