« J’ai toujours été attirée par la production et par le fait de travailler en extérieur », insiste Joëlle Adam. Aussi si le métier d’enseignant la tentait déjà dès obtention de sa licence, le terrain a eu le dernier mot. « Je voulais avoir de l’expérience avant d’enseigner. Aussi, j’ai travaillé comme technicienne pendant 18 ans au Syntec (actuellement Terre d’essais) en me spécialisant sur les cultures sous abri. » Mais à mi-carrière, le questionnement la reprend. Elle a deux choix. S’installer avec son mari, associé à son frère, sur une exploitation maraîchère. Ces derniers travaillent ensemble depuis 1989 et viennent de convertir l’exploitation en agriculture biologique. Ou rechercher sa propre activité. « Dans le doute et la prudence », elle opte pour la seconde hypothèse et prend un poste de responsable de filière au Lycée de Pommerit. À temps partiel sur l’exploitation « L’idée de départ était d’enseigner et de travailler à mi-temps sur l’exploitation, pour le suivi administratif. » Mais au final, les deux postes sont chronophages : le poste de responsabilité de filière CGEA (Conduite et gestion de l’entreprise agricole) représente une somme de travail importante. Idem pour le suivi administratif de l’exploitation : « Soit il n’y avait pas assez de vacances scolaires pour me permettre d’être à jour sur le 2e poste, soit la partie administrative en ferme prend de plus en plus d’importance et nécessite d’y accorder de plus en plus de temps… », plaisante-t-elle. Faire part de ce que vit un agriculteur au quotidien sur sa ferme Aussi, depuis 3 ans, elle a lâché la responsabilité de filière au lycée agricole, pour se consacrer à l’enseignement des productions végétales et plus spécifiquement des légumes, tout en consacrant plus de temps à l’exploitation familiale. Cette dernière s’est d’ailleurs depuis développée en surface, a élargi sa gamme de produits (avec le poireau et l’échalote) en 2018, avec…
Dossier technique
double activité : transmettre son expérience
Tous les mercredis, Joëlle Adam, agricultrice à Trévou-Tréguignec (22), quitte son exploitation. Direction le Lycée de Pommerit-Jaudy, à quelques kilomètres de là, pour transmettre son expérience.