Dossier technique

Du sureau comme hôtel à insectes

La plateforme Awen Bio de Suscinio suit le développement de petits hyménoptères prédateurs des pucerons qui sévissent sur les courgettes. Ces petites guêpes apprécient de loger dans des tiges creuses, tel des brins de sureau. C’est pourquoi un essai est en cours sur le site finistérien, qui comprend sur sa partie culture de plein champ des tiges mises en place en même temps que les cultures, au mois de mai. Pour mettre en place l’essai, le protocole a été le suivant : une fois récoltés, les fagots de sureau ont été mis à sécher, puis disposés à 1 m au-dessus des cultures de courgette.

Nourrir les petits

Le pemphredon, guêpe fouisseuse, est caulicole, c’est-à-dire qu’elle vit sur les tiges d’autres végétaux, et fabrique son nid dans ces organes de plante à moelle molle. Une fois établie, elle va ramener des pucerons dans le fond de son logement dans une cellule dédiée au stockage des proies. Cette réserve sert à nourrir les larves. Selon un travail mené par l’Inrae, une femelle adulte est capable dans sa vie de capturer un bon millier de pucerons. Pour l’instant, l’essai vise à connaître la meilleure distance pour fixer les fagots-hôtels. « Sur une culture de roses à Angers (49), l’essai a très bien fonctionné. Un des autres objectifs est de voir où vont les prédations », analyse Andréa Adamko-Sevestre, ingénieure de recherche pour le Grab. Si l’essai est concluant, l’équipe ne s’interdit pas de le réitérer dans les cultures sous abri. Ces travaux sont établis dans le cadre du RMT Bioreg (Réseau mixte technologique biodiversité pour la régulation naturelle des bio agresseurs).


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