17948.hr - Illustration À chaque filet son usage
Les différents filets de l’essai.

Dossier technique

À chaque filet son usage

Climatiques et véritables barrières contre les ravageurs, les filets ont un effet positif sur les cultures. Un essai sur céleri a comparé 3 produits au maillage différent.

« La durée de vie de nos filets est estimée au minimum à 5 ans, leurs mailles sont fines et résistantes », explique Xavier Macle, responsable produit pour le fabricant français Alphatex. Sur la plateforme du Grab de Suscinio (29), 3 filets ont été testés pour évaluer l’effet contre la mouche du céleri. Cet essai, à des fins scientifiques, vise à mesurer l’effet de barrière des filets mais aussi l’impact qu’ils ont sur la croissance des plantes et leur rendement final.

Climatique, anti-insectes ou les 2

Dans la palette de solutions proposées par fabricant et essayées sur la station du Grab, le filet Climatex Cristal peut être déployé en début comme en fin de culture. Tricotée en bandelette et très couvrante, cette barrière à insectes pèse entre 40 et 42 grammes/m2. Grâce à ses mailles serrées, « les plantules ne passent pas au travers », précise Xavier Macle. Ce filet a aussi une action climatique, « en régulant mieux la température du sol ». Quelques degrés supplémentaires sont gagnés en début de croissance de la culture, quand il est posé directement sur les légumes ou sur des arceaux. Cette barrière physique est efficace contre les insectes, mais aussi contre les oiseaux, les petits rongeurs et les grands gibiers.

Les mailles très fines de 450 µ de Biotis 450 sont rectangulaires et « sont très efficaces contre les petites altises. Plus rigide, cette solution tissée à plat pèse 45 g/m2 ». Selon le fabricant, ce filet empêche de faire rentrer les petites altises sur navet et sur chou, les pucerons et les psylles sur carotte, céleri et fenouil.

Avec ses 50 g/m2, le tricotage en micro-mailles de Biotex 500 lui confère des propriétés de résistance encore plus fortes. Comme les autres solutions de la gamme, ce filet est composé de polyéthylène haute densité (PEHD) « hydrofuge : il ne se charge pas en poids en cas de pluie ».

Dans le protocole d’essai, la variété Monach a été plantée au 5 mai après une orge et avec 3 répétitions. Après 3 binages, ce céleri a été récolté au 2 octobre. 

Une faible pression parasitaire

L’humidité, la température ainsi que l’évolution des maladies ont été observées, les dégâts liés aux ravageurs notés. À la récolte, les rendements en tubercules commercialisables ont été pesés.

Les filets Biotex 500 et Climatex Cristal semblent réchauffer l’air ambiant plus rapidement. Aussi, Biotex 500 garde mieux l’humidité que les autres produits. Au niveau du développement des raves, il y a une différence significative entre les filets : Biotex 500 permet au céleri un développement des raves plus rapide, avec un poids de 1,1 kg contre environ 700 grammes pour la modalité témoin, sans filet. Au sujet du développement du feuillage, il existe une différence significative, car la modalité Biotex 500 présente un feuillage plus développé avec un poids moyen de 0,33 kg. Enfin, « peu de dégâts de mouche ont été observés, mais l’année a été faible en pression. Nous n’avons pas observé d’écrasement de la culture sous le poids des filets », conclut Andréa Adamko-Sevestre, en charge du suivi des essais sur la plateforme de Suscinio.

Bien entreposer ses filets

Pour une bonne conservation dans le temps des filets, Xavier Macle conseille de « les enrouler sur leur mandrin d’origine, en évitant de les accrocher. Lors de leur non-utilisation, il faut les placer à l’abri des ultraviolets, qui sont les ennemis des plastiques ».


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