Brumisateurs « maison » et ventilateurs pour les canicules

Éric Leray a fabriqué des brumisateurs et installé des ventilateurs d’occasion dans sa stabulation pour mieux faire face aux fortes températures. La production des vaches ne baisse plus lors des épisodes de chaleur. Éric Leray s’est installé en 2008 à Baulon (35), en association au départ. En 2009, un bâtiment a été construit sur un des sites de l’exploitation accueillant les génisses sur aire paillée dans un premier temps. « En 2012, nous l’avons réaménagé pour les vaches laitières avec trois rangées de logettes paillées », a expliqué l’éleveur lors d’un des rallyes bâtiments bovins organisés récemment par la Chambre d’agriculture de Bretagne et le GIE Élevages de Bretagne. Aujourd’hui, Éric Leray élève seul une soixantaine de vaches laitières et la suite y compris les mâles conduits en bœufs (croisés viande), épaulé par une apprentie depuis septembre. Anticipant la hausse des températures liée au changement climatique, l’éleveur a eu l’idée d’installer des brumisateurs pour rafraîchir les vaches. « J’ai eu le déclic en juin 2019 qui a été très chaud. J’avais vu un système de rafraîchissement comparable sur les côtés d’un bâtiment avicole », témoigne-t-il. Des investissements très modérés Deux circuits en boucle attachés en hauteur ont été créés : un passant au-dessus des deux couloirs d’exercice et l’autre au-dessus du parc d’attente et de la salle de traite. L’éleveur a utilisé du tuyau PE (polyéthylène) de diamètre 20 mm dans lequel il a percé des trous pour y insérer de petites buses en plastique. « Des équipements utilisés en aviculture. » Le coût a été modéré, d’environ 600 € au total. Les tuyaux sont alimentés par l’eau du réseau sans besoin de pompe. « Je n’ai pas non plus mis de réducteur de pression. » Initialement, Éric Leray avait voulu utiliser l’eau d’un forage mais les buses, très fines, s’encrassaient avec de la rouille. « La consommation d’eau du dispositif est limitée. Je fais fonctionner le circuit au-dessus des aires d’exercice seulement quand il fait très chaud, environ 5 jours par an en année normale. L’été dernier, je l’ai utilisé davantage... Je le lance vers 10 h 30 jusqu’à 18 h. Les vaches fatiguent moins et je n’observe pas de baisse de production. » À noter que les laitières peuvent aller et venir quand elles veulent dans la journée sur un paddock, pendant toute la saison de pâturage. « En période de canicule, elles sortent plutôt en soirée. » Le 2e circuit au-dessus du parc d’attente et de la salle de traite est utilisé beaucoup plus souvent. « Nous le mettons en marche un peu avant et pendant la traite pour faire fuir les mouches notamment. C’est très efficace. Cela améliore notre confort de travail. » « D’abord une bonne ventilation naturelle » Si l’éleveur souligne qu’il faut privilégier « une bonne ventilation naturelle dans ses bâtiments », il a tout de même saisi l’opportunité d’acheter des ventilateurs d’occasion l’été dernier, utilisés chez un aviculteur précédemment. « C’est utile quand il n’y a pas de vent en période chaude, pour envoyer de l’air sur les vaches. Je vais les incliner un peu plus vers le bas… » Là aussi, le coût a été modéré : 1 000 € pour 5 ventilateurs auxquels s’ajoute le raccordement électrique évalué à 500 €. « J’ai mis un disjoncteur sur chacun des ventilateurs », précise Éric Leray.

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EARL Les Métairiee, Baulon (35)

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