Synergie entre les ateliers chèvre, bovin et porc

Sur la Ferme de la Cerisaie à Saint-Thurial (35), les productions animales se complètent. Une porte ouverte y était organisée dans le cadre des Rendez-vous de l’agriculture. Pierre Estrade est installé à Saint-Thurial (35) depuis près de 10 ans sur une SAU de 42 ha en bio. Un portage réalisé par le Département d’Ille-et-Vilaine lui a permis de faciliter son accès au foncier. « 90 % de mon chiffre d’affaires est réalisé sur l’atelier caprin avec transformation et vente directe des fromages dans les magasins Brin d’herbe, dans des Amap et dans des Biocoop », a détaillé l’éleveur lors d’une visite de sa ferme le 2 février dans le cadre des Rendez-vous de l’agriculture organisés par We Ker et les acteurs agricoles du bassin d’emploi de Rennes. Des demandeurs d’emploi et des personnes intéressées par l’agriculture sont venus à sa rencontre pour appréhender le métier d’éleveur de manière de concrète. Chèvres et bovins se suivent sur les pâtures Le cheptel s’appuyant aujourd’hui sur 32 chèvres a été constitué à partir de chevrettes de race alpine. « Le troupeau est indemne de Caev. La reproduction est gérée par deux boucs, sans IA. En plus du pâturage toute l’année, du foin et de l’enrubannage peuvent être distribués. 500 g de concentrés par jour sont apportés pendant la traite. Nous sommes en monotraite, le matin », précise Pierre Estrade. À côté de l’atelier chèvre, des bovins viande sont aussi présents sur l’élevage (25 bovins en tout de race normande croisée en limousine) afin de valoriser les prairies et de casser les cycles de pâturage. Pour mieux gérer le parasitisme, « les chèvres ne vont jamais deux fois sur la même parcelle dans une année. » Quelques porcs en plein air valorisent le petit-lait issu de la fabrication fromagère. 5 à 7 ha sont semés chaque année en mélange céréalier pour les animaux, contenant de la féverole, du grand épeautre, du triticale et de l’avoine noire. « Un mélange orge de printemps - pois est aussi cultivé principalement pour les cochons. Seuls les minéraux sont achetés sur l’élevage. » Relocaliser la consommation de chevreaux Pour échanger avec d’autres producteurs et continuer à progresser, l’éleveur a intégré un groupe « petits ruminants » animé par Agrobio 35. « J’ai aussi participé à un groupe ‘transformation fromagère’ par le passé. » En lien avec le groupement et d’autres éleveurs de chèvres bio, un travail a été mené pour la création d’une filière offrant de nouveaux débouchés en local aux chevreaux mâles. L’objectif est de relocaliser la transformation de cette viande peu connue et de la faire découvrir au grand public. Une Fête du cabri a été organisée dans le prolongement, en septembre dernier.

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