La chaudière bois de 900 kw sèche du fourrage, du maïs grain, des céréales de l’exploitation ou d’ailleurs en prestation. Il est aussi possible de sécher d’autres matières dans le séchoir. Le bâtiment de 1000 m2 situé à l’arrière sert au stockage du fourrage et autres matières après séchage. - Illustration Valoriser le bois de l’exploitation dans un séchoir multimatières
La chaudière bois de 900 kw sèche du fourrage, du maïs grain, des céréales de l’exploitation ou d’ailleurs en prestation. Il est aussi possible de sécher d’autres matières dans le séchoir. Le bâtiment de 1000 m2 situé à l’arrière sert au stockage du fourrage et autres matières après séchage.

Valoriser le bois de l’exploitation dans un séchoir multimatières

Pour l’instant, le séchoir installé par des éleveurs associés à Châteauneuf-du-Faou (29) sèche du fourrage, du maïs et bientôt des céréales. D’autres matières pourraient venir allonger la liste puisque de la prestation de services est aussi possible.

[caption id=”attachment_20030″ align=”aligncenter” width=”600″]La chaudière bois de 900 kw sèche du fourrage, du maïs grain, des céréales de l’exploitation ou d’ailleurs en prestation. Il est aussi possible de sécher d’autres matières dans le séchoir. Le bâtiment de 1000 m2 situé à l’arrière sert au stockage du fourrage et autres matières après séchage. La chaudière bois de 900 kw sèche du fourrage, du maïs grain, des céréales de l’exploitation ou d’ailleurs en prestation. Il est aussi possible de sécher d’autres matières dans le séchoir. Le bâtiment de 1000 m2 situé à l’arrière sert au stockage du fourrage et autres matières après séchage.[/caption]

« Notre projet d’investir dans un séchoir multimatières est parti de 2 idées principales : valoriser le bois des 350 ha que totalise notre exploitation, soit 60 km de talus et la recherche de l’autonomie alimentaire en protéine sur l’élevage laitier », déclare Catherine Bier, éleveuse en production laitière et associée à 2 autres exploitants à Châteauneuf-du-Faou (29). Le projet a nécessité un investissement de 600 000 € pour le terrassement, le béton, le matériel, le pont-bascule, le séchoir, la chaudière bois, un brûleur gaz en complément, ainsi qu’un bâtiment de stockage de 1 000 m2 pour conserver le fourrage sec et les autres matières qui peuvent être séchées. « Nous pouvons sécher du foin, des céréales, du maïs. En fait tout ce qui se sèche peut aller dedans. D’ailleurs nous sommes preneurs d’idées car nous proposons des prestations de séchage sur nos périodes creuses », explique l’éleveuse.

Plus de protéine

Mis en route au mois de novembre, le séchoir a démarré avec du maïs grain. « La chaudière bois est alors associée au brûleur à gaz et ainsi nous séchons 100 tonnes de maïs toutes les 24 heures. » Début juin, Catherine Bier peaufinait les réglages de la chaudière avec l’installateur afin de sécher au mieux la luzerne. « La protéine de la luzerne se trouve dans la feuille, il faut donc la remuer le moins possible. Le séchoir est la solution idéale pour conserver les qualités nutritionnelles du fourrage. » Un constat valable aussi pour le foin qui se dégrade au champ avec les variations de température et l’humidité. « Au total, nous allons sécher 6 ha de luzerne, 10 ha d’herbe à faucher, les dérobées avant maïs et les débrayages de paddocks lors de la pleine pousse de l’herbe que l’on fauche. »

L’éleveuse estime récupérer 2 à 4 tonnes de MS/ha entre la luzerne (6 ha) et l’herbe à faucher (10 ha) et réaliser 4 à 5 coupes selon les parcelles. « Cet investissement nous permet de toujours faucher au plus près du stade optimal au niveau de la qualité du fourrage car une fenêtre météo de 2 jours suffit pour faire une coupe. » Des tests sont en cours sur l’exploitation avec différentes espèces de ray-grass, luzerne, dactyle, trèfles, fétuques afin de choisir celles qui ont les meilleurs taux de protéine. « Une analyse de ray-grass anglais a été réalisée sortie séchoir avec un taux de protéine de 16,4 %. Séché au champ on table plutôt sur 10 % de protéine. »

3 ha par jour de capacité de séchage en foin

L’herbe fauchée est fanée une fois puis reste au champ environ une journée. Elle est ensuite ramassée à l’autochargeuse pour être acheminée vers le séchoir. « Si les conditions météo sont bonnes l’herbe peut rester au champ. Elle est mieux en andain qu’en tas au séchoir. » Le séchoir a une capacité de séchage d’environ 3 ha par jour. La partie la plus contraignante est qu’une fois en route il doit être alimenté régulièrement de jour comme de nuit. « Afin que le tunnel de séchage soit rempli en permanence il faut l’alimenter environ toutes les 1h30 lorsque l’on est sur de l’herbe ou de la luzerne. »

Une caravane est donc installée juste à côté du séchoir pour la personne qui assure la nuit. En cas de problème technique, une alarme avertit automatiquement l’éleveuse ou l’associé de garde. En sortie du tunnel lorsque le fourrage est sec après un cycle de 2 à 3 heures, il est envoyé à l’aide d’un tapis roulant vers une cellule de stockage. Il y est conservé en vrac puis repris avec le godet désileur pour l’alimentation des laitières. Les associés pensent à l’avenir installer une presse à big baller en fixe pour pouvoir vendre du fourrage à l’extérieur. 

À la recherche de prestation de séchage

Selon les estimations de Catherine Bier, le séchoir tourne environ 4 mois : 1 mois et demi pour les fourrages, 1 mois pour les céréales et 1 mois et demi pour le maïs grain. L’investissement dans un pont-bascule permet de proposer de la prestation de séchage pour d’autres matières. « Nous sommes preneurs d’idées pour qu’il tourne en périodes creuses. Dans notre prévisionnel, nous avons tablé sur un retour sur investissement entre 7 à 8 ans suivant les prestations que nous allons trouver. »


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