Chaud

Que retiendra-t-on de l’été 2018 ? Certainement pas cet épisode Benalla qui a inondé la scène médiatique et qui se noiera rapidement dans le vaste cimetière des feues actualités. Incontestablement, la surchauffe climatique est le seul événement estival qui mérite attention. Incendies qui lèchent le pôle Nord, record de température battu au Portugal, sécheresse exceptionnelle en Allemagne, villes qui se transforment en fournaise, Bretagne qui suffoque, etc., sont autant de signes visibles du réchauffement climatique, alertent les climatologues depuis le début de l’été. Sont-ils seulement entendus ?

Mardi 17 juillet, à Johannesbourg, à l’occasion de son premier discours depuis son départ de la Maison Blanche, Obama a appelé à croire en la réalité objective, et aux faits : « Je ne peux pas trouver d’entente avec quelqu’un qui proclame que le changement climatique n’existe pas, alors que tous les scientifiques du monde l’affirment. Malheureusement, trop de politiques rejettent le concept même de vérité objective. »

En prise directe avec la nature, les agriculteurs sont les premiers à mesurer cette notion de vérité objective. Quand la sécheresse sévit, les cultures souffrent et les rendements pâtissent. Quand les vagues de chaleur harassent, les animaux halètent et leurs performances s’essoufflent. Pour l’heure, les aléas climatiques extrêmes observés partout sur la planète ne sont que des « avertissements » préviennent les scientifiques. Pour freiner cet emballement, les humains devront radicalement revoir leur rapport à la nature. L’agriculture est également concernée. Puisse l’immobilisme, fruit de l’ignorance et du cynisme de certains dirigeants économiques et politiques aux vues à court terme, se muter en souffle rafraîchissant pour le sauvetage de la planète.


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