La génomique change la vie des centres d’insémination

Le centre de Saint-Aubin-du-Cormier (35) a été construit en 2009. Il bénéficie de règles drastiques de biosécurité. À gauche, la taurellerie abrite 150 à 200 taureaux. À droite, la salle de monte, les bureaux et le laboratoire. - Illustration La génomique change la vie des centres d’insémination
Le centre de Saint-Aubin-du-Cormier (35) a été construit en 2009. Il bénéficie de règles drastiques de biosécurité. À gauche, la taurellerie abrite 150 à 200 taureaux. À droite, la salle de monte, les bureaux et le laboratoire.

Les efforts financiers des centres d’insémination sont, depuis l’apparition de la génomique, majoritairement orientés vers la création de génétique. Ce n’était pas le cas auparavant. La sélection génomique a rebattu les cartes dans les schémas de sélection. En 2008, 40 % des dépenses des centres d’insémination étaient consacrées à la création génétique, 30 % à l’activité testage des taureaux et 30 % à l’hébergement et à la production de semence, en station de collecte. Actuellement, 75 % des dépenses du schéma de sélection sont consacrées à la création de génétique et 25 % à l’hébergement et à la production de doses, selon Jean-Yves Dréau, directeur-adjoint d’Évolution. Dans ces 25 %, sont également intégrés les coûts du sexage de la semence, réalisé en partenariat avec un organisme indépendant (Sexing Technologies) qui travaille dans les locaux du centre d’insémination de Saint-Aubin-du-Cormier. À l’échelle du groupe Évolution, l’effectif de taureaux à également évolué. En 2008, 350 taureaux étaient testés, 30 étaient diffusés, 2 000 étaient hébergés en centre d’insémination (en attente des résultats de leurs filles de testage). En 2016, 3 000 taureaux ont été génotypés, une centaine ont été diffusés et seulement 350 taureaux étaient hébergés dans les centres d’insémination. En parallèle, des stations de collecte d’embryons ont été créées. Les génisses les mieux indexées y sont acheminées. Elles produisent, en moyenne, une trentaine d’embryons avant leur retour dans leur élevage d’origine. À Saint-Aubin-du-Cormier Sur les 3 000 veaux mâles issus des 10 000 embryons collectés, 300 entrent, chaque année, en station de quarantaine à Saint-Aubin-du-Cormier vers 4 à 5 mois d’âge, répartis en 6 lots de 50. Ces veaux restent en pré-quarantaine pendant 4 à 5 semaines dans un bâtiment extérieur au centre d’insémination, le temps d’obtention des résultats d’analyses sanitaires. Si aucun problème n’est détecté, ils entrent en station de quarantaine…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article