Laissez faire les vers

Quand le paysan ne fait rien, la terre travaille. Ainsi pourrait être la maxime hivernale de l’agriculteur-agronome. Car dans un champ, grouille une vie incroyable : chaque gramme de sol contient un million d’espèces de bactéries, 100 000 espèces de champignons, 1 000 espèces d’invertébrés (acariens, collemboles, nématodes, etc.). Mais la star de cette vie biologique, c’est le vers de terre : une tonne par hectare en moyenne et près de quatre fois plus dans une prairie permanente, soit l’équivalent de 3 vaches par hectare.

On distingue 3 types de vers de terre :

  • Les premiers – les épigés (petits) – agissent en surface, se nourrissent directement de matière organique et de végétaux en décomposition.
  • Les deuxièmes – les endogés (moyens) – creusent de profondes galeries et se nourrissent de terre mélangée à la matière organique.
  • Les troisièmes – les anéciques (gros) – cherchent leur nourriture à la surface du sol puis la distribuent en profondeur grâce aux galeries verticales qu’ils creusent.

En moyenne sur un hectare, 250 000 vers de terre passent plusieurs centaines de tonnes de terre dans leur tube digestif par an (entre 300 et 600 t/ha). Ce sont les prairies qui, en zone tempérée, leur offrent l’habitat le plus favorable. En fonction des modes de gestion pratiqués, leur nombre peut doubler en présence de plantes légumineuses ou tout aussi bien chuter de 50 à 80 % en cas de piétinement intensif du sol.


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