L’État mis en demeure par le Collectif MAEC

Le Collectif MAEC met en demeure l’État de verser les aides dues aux signataires de 2023 d’ici le 31 mai. Sans cela, un recours en justice est envisagé.

20104.hr - Illustration L’État mis en demeure par le Collectif MAEC
Les éleveurs Yann Chéritel, Jean-Pierre Guernion, Fabrice Charles, Sophie Nédellec, Thomas Leclerc, Jérémy Villalon et Dominique Madec pour le Collectif MAEC. | © 20104.hr

Le Collectif MAEC – rassemblant le Gab, le Cédapa, la Confédération paysanne… – vient de déposer en préfecture de Saint-Brieuc 40 courriers de signataires d’un contrat de Mesures agro-environnementales et climatiques en 2023. Ces documents mettent en demeure l’État d’honorer ses engagements en versant les aides attendues d’ici le 31 mai. « Gabriel Attal avait promis, au Salon de l’agriculture, que l’argent de la Pac serait chez les agriculteurs au 15 mars. La parole du Premier ministre n’a pas été tenue… » L’État traîne, les frais bancaires s’additionnent Manque de franchise politique Pour expliquer ce non-paiement, un retard de développement de logiciel continue d’être avancé par l’Administration. « Inaudible pour les agriculteurs. C’est une forme d’amateurisme dans la manière de gérer et un manque de franchise politique », tranche Dominique Madec, de la Confédération paysanne. « Ce n’est pas simple techniquement d’engager une transition. Les changements de système sont déjà opérés pour beaucoup de signataires. Mais l’équilibre à trouver n’est pas qu’écologique, il est aussi économique », rappelle Yann Chéritel, président du Gab d’Armor. En attendant, les agriculteurs paient des pénalités pour le retard de l’État, enrage Fabrice Charles, président du Cédapa. « Ce dysfonctionnement plonge des fermes dans le rouge. Chez certains, des dizaines de milliers d’euros sont attendues depuis des mois . » 19 600 € attendus Comme au Gaec de la Basse Ville à Plédéliac. Jérémy Villalon et Thomas Leclerc conduisent 70 vaches en bio sur 84 ha. L’exploitation est désormais tout en herbe alors qu’en 2022, ils cultivaient encore maïs et féverole. Les associés ont signé un contrat de MAEC système « élevages herbivores » en avril 2023 et ont aussitôt investi dans leur transition agro-écologique. « Sur la dernière année, nous avons semé en prairie 17 ha repris. Soit 250 € / ha de coût de semence auxquels s’ajoutent les frais d’ETA. » Le passage en vêlages groupés de printemps a abouti cet hiver : la salle…

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