Dossier technique

Attention à la qualité de l’air dans les stabulations

L’entretien du couchage et la ventilation sont à adapter pour éviter l’accumulation d’ammoniac et de dioxyde de carbone qui dégradent l’ambiance des bâtiments.

Dans un bâtiment en élevage laitier, une vache couchée dans une logette, une vache debout dans un couloir et un racleur passant dans le couloir d'xercice. - Illustration Attention à la qualité de l’air dans les stabulations
La fréquence et la qualité de raclage des aires d'exercice influent sur la production d'ammoniac. | © Paysan Breton - T. Dagorn

« Les pathologies respiratoires qui affectent les bovins sont très souvent générées ou amplifiées par une mauvaise ambiance du bâtiment », démarre Daniel Le Clainche, référent technique de l’équipe Santé d’Innoval. Avant de rappeler que la qualité de l’air d’un bâtiment d’élevage peut être appréciée par la mesure de la quantité de gaz contenu dans l’air ambiant. Les deux indicateurs principaux pour apprécier cette qualité sont les taux de dioxyde de carbone (CO2) et d’ammoniac (NH3). Fréquence d’entretien et densité animale La production d’ammoniac est une conséquence de l’activité bactérienne impliquant les substrats organiques azotés (paille, poils…) : ainsi, la conversion d’urée et d’acide urique est la principale source d’ammoniac des productions animales, rapporte l’observateur. « Une deuxième source d’ammoniac est la portion d’azote organique contenue dans les excréments. » Comme l’ammoniac est très toxique et corrosif, l’inhalation de ce gaz peut causer des lésions graves aux poumons des animaux. Des études ont montré que les émissions sont sensibles à un étalement des déjections qui augmente la surface de contact entre les déjections et l’air. « Ainsi un racleur qui fonctionne mal va avoir tendance à beurrer les aires de vie en mettant en contact bouses et urine ce qui favorise la production d’ammoniac. Plus largement, on rapporte également une hausse de l’ammoniac avec l’augmentation de la surface souillée du bâtiment. » Une odeur d’ammoniac est un repère d’alerte Le dioxyde de carbone est un des principaux constituants de l’air expiré par les animaux. Une autre partie peut aussi être formée lors de la décomposition des déjections animales. L’âge de la litière (plus de CO2 libéré en cas de curage peu fréquent) et la densité animale ont aussi un impact, en particulier pour les litières accumulées. « Ce gaz étant plus dense que l’air, il peut s’accumuler au sol et…

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