Sylvain Plumelet est installé à Saint-Barnabé (22) depuis 2008 comme éleveur-entraîneur de chevaux de selle français sur 7 ha de foncier. « Je cherchais quelques hectares supplémentaires pour développer mon élevage et j’ai trouvé une annonce avec un poulailler de 1 200 m2, un hangar de stockage et 7 ha de terres à reprendre près de chez moi. » La première hypothèse a été de stocker des caravanes dans le poulailler. Mais rapidement Sylvain découvre le modernisme et l’automatisation qu’il y a dans un poulailler. Il envisage alors de se lancer dans l’élevage de volailles. « J’ai rencontré différents groupements et visité plusieurs élevages. J’ai ensuite décidé de lancer le projet avec Huttepain Bretagne. »
Passage en ventilation dynamique
Sylvain Plumelet a rapidement écarté la production de dinde car il ne souhaitait pas construire de jardin d’hiver. Il a préféré se lancer dans une grosse rénovation pour élever des poulets sexés. « Nous avons simplement conservé la charpente et la toiture du poulailler. C’était un statique avec lanterneau qui a été transformé en ventilation dynamique avec extraction pignon. Je ne voulais pas de cheminées car l’investissement est supérieur à de l’extraction pignon et je craignais le nettoyage. Cependant, je voulais une ventilation et des trappes d’entrée d’air de chez Skov », indique le nouvel aviculteur. Pour la ventilation, le pignon est équipé de 3 ventilateurs variables de 26 000 m3/h chacun, une turbine variable de 45 000 m3/h et de 3 turbines en tout ou rien de 35 000 m3/h chacune.
Une partie en autoconstruction
L’éleveur a réalisé une partie des travaux en autoconstruction, tels que la pose des cloisons (panneaux sandwich), l’isolation du poulailler, l’installation des trappes d’entrée d’air et des fenêtres (3 % de la surface au sol). « Cela m’a permis d’économiser 40 000 € sur le coût de la rénovation. » L’achat du poulailler représente un investissement de 85 €/m2, la rénovation de la coque 58 €/m2, la maçonnerie 2 €/m2, l’équipement 126 €/m2 soit un coût total du projet de 271 €/m2. Sylvain Plumelet a reçu son premier lot de poussins début juin. Il se projette déjà sur la construction d’un poulailler neuf.
Nicolas Goualan
35 €/m2 d’aide à la reprise
Sylvain Plumelet a touché une aide directe à la reprise de 35 €/m2 de chez Huttepain Bretagne. Une subvention de 30 % a été versée sur les investissements en lien avec le cahier des charges Nature d’éleveur : fenêtres, perchoirs, intégration paysagère du poulailler. Une aide indirecte sur la reprise du poulet de 5 €/tonne va aussi aider l’éleveur pendant 10 ans. « L’idée est de continuer à être dynamique sur les installations et d’encourager à réaliser les rénovations lors des reprises pour être performant dès le démarrage », indique Guénaël Le Sourd, responsable de Huttepain Bretagne.

 
								 
						
																				