Selon les données fournies par FranceAgrimer, la collecte de lait biologique diminue depuis 2021. En janvier 2025, ce volume de lait atteignait 1,171 milliard de litres. En comparaison à mars 2024, avec un peu plus de 4 000 producteurs, mars 2025 en compte 3 700 sur l’Hexagone.Cette tendance s’est aussi vérifiée chez le collecteur Biolait, avec 200 producteurs de moins aujourd’hui par rapport à 2023. Au plus haut de la vague de conversion en agriculture biologique, « nous étions 1 350 agriculteurs ; nous avons accueilli 20 % de ces conversions. Ceux qui ont quitté la filière bio sont en partie des départs à la retraite, mais aussi des conversions flashs qui voyaient une fenêtre d’ouverture et des perspectives positives après la crise du lait », explique Ludovic Massard, administrateur de la structure. L’éleveur de Buléon (56) intervenait lors du dernier Space, pour une conférence organisée par Interbio Bretagne. « Nous sommes passés à un marché qui connaissait 15 % de croissance à une chute de – 5 ou – 10 %. En 2021, 30 à 40 % de la production a été déclassée en conventionnel. Nous aurions dû, collectivement, empêcher la grande distribution de déréférencer ce lait ». Pour l’avenir, l’administrateur « reste optimiste. Quand un jeune veut s’installer, il ne faut pas le rater. Nous proposons différents dispositifs, comme des aides pour favoriser le pâturage et les réseaux d’eau, ou encore des primes pour la création de son atelier lait ou pour la conversion ».« J’allège mes charges »Après une stagnation du prix payé aux producteurs en 2024, les cours augmentent sur 2025. « On ne maîtrise pas ce prix, on le subit. Les 1 000 L sont payés 511 € », selon Vincent Couvert, éleveur de Montfort-sur-Meu livrant son lait chez Lactalis. En agriculture biologique depuis 2012…
Le bio retrouve des couleurs
De janvier à juin 2025, le prix moyen standard du lait bio est de 493,76 €/1 000 L, soit 5 % de plus qu’en 2024. Les acteurs de la filière espèrent avec cette conjoncture enrayer la baisse de collecte.
