Clôturer facilement, assis dans son SSV

L’invention de Laurent Fouassier permet de poser et déposer rapidement des clôtures mobiles Kiwitech en restant au volant du véhicule avec sièges. Son fils Thomas l’utilise et parvient facilement à augmenter la productivité de son pâturage.

deux hommes devant un SSV dans un pâturage - Illustration Clôturer facilement, assis dans son SSV
Thomas et Laurent Fouassier devant le SSV équipé du système de pose et dépose de clôtures mobiles. | © Paysan Breton

Agriculteur aujourd’hui retraité, Laurent Fouassier a conçu un système motorisé de pose et dépose de clôture mobile Kiwitech embarqué sur un SSV : un véhicule avec des sièges côte-à-côte et un volant. « J’utilisais ce type de clôtures faciles et rapides à mettre en œuvre pour optimiser la production de mes pâturages », explique-t-il.

« Mais initialement, je l’installais en utilisant un quad. Pour que la pose et dépose de la clôture soit plus pratique, j’ai créé un accessoire adaptable sur le parechoc tubulaire des SSV. On peut ainsi planter les piquets beaucoup plus facilement, sur le côté gauche du véhicule, en restant assis. Le système permet de poser 1, 2 ou 3 fils selon les besoins. »

Une idée née du terrain

Aujourd’hui, son fils Thomas et sa belle-fille Cécile, installés à Quelaines-Saint-Gault (53), utilisent ce système sur leur élevage. « Nous produisons 300 000 L de lait en bio avec 45 vaches laitières sur une SAU de 96 ha, plus une dizaine de bœufs par an. 78 ha sont accessibles au cheptel. Je produis à côté une dizaine d’hectares de céréales pour l’alimentation des bovins », précise Thomas Fouassier.

Cloisonner rapidement

Les vaches laitières sortent dix mois par an, valorisant les pâtures. « Nous avons délimité de grands paddocks de 3 à 5 hectares avec des clôtures solides et fixes. Puis, selon la pousse de l’herbe, nous délimitons les espaces de pâturage avec fil avant et fil arrière, grâce aux clôtures mobiles rapidement installées. On peut facilement mettre en place des courbes, ou des angles avec des poteaux un peu plus solides. Cela nous prend seulement quelques minutes chaque jour. » Ce type d’installation permet aussi de « se passer du débroussaillage des clôtures ».

Des barres à l’avant permettent de franchir les lignes de clôtures avec le SSV sans les ôter. Au démontage, le fil se rembobine grâce à l’enrouleur motorisé, en appuyant simplement sur un bouton dans la cabine.

Agnès Cussonneau

Coût du châssis de 3 750 €

Pour fabriquer l’accessoire adapté au Spider Pac, Laurent et Thomas Fouassier ont fait appel à un artisan métallier. L’ensemble comprend les fixations, deux types de rangement : pour les piquets tête de ligne et les piquets normaux. « Un système de parallélogramme pour la cartouche de piquets permet d’avoir une position transport et travail près du poste de conduite. » Des supports de bobines peuvent aussi être installés à l’arrière. Le décrochage de l’accessoire se fait rapidement et sans outil, il ne reste alors que la plaque universelle en aluminium sur le devant de la machine. Le coût de ce châssis est de 3 750 €, auquel il faut ajouter la clôture et le SSV (contact : Thomas ou Laurent Fouassier au 06 87 23 14 60 / 06 31 81 04 46). Sur les véhicules SSV, il n’y a pas besoin de casque et différentes options existent. « Nous avons choisi un modèle avec toit et vitrages à l’avant et arrière. Le coffre à l’arrière permet de transporter facilement des outils et des objets au pâturage. » Le coût de ce type de SSV est d’environ 17 000 €.


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