Les pousses de l’herbe mesurées du 30 septembre au 6 octobre varient de 1 à 63 kg de MS/ha/jouravec une moyenne de 26 kg de MS/ha/jour. Le niveau reste haut pour la saison grâce à de très bonnes croissances observées en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan
Passage à la carte d’automne
Le temps est venu de retrouver la carte d’automne pour présenter les résultats. En cette saison,l’eau n’est souvent plus un facteur limitant pour la croissance de l’herbe. En revanche, la température et la lumière, avec les jours qui raccourcissent, conditionnent la pousse. Il n’y a plus de distinctions entre zones climatiques même si cette semaine on en ressent encore les effets.
Avec des pousses hebdomadaires aussi hétérogènes, à chacun d’adapter sa conduite suivant sa situation :
– Là où l’herbe est présente, ajustez au mieux les quantités de stock distribuées en fonctionde l’offre en herbe. Profitez également pour valoriser des dérobées semées en juillet si ellessont accessibles au pâturage.
– En zone plus humide et froide, l’heure est déjà au nettoyage des prairies avant l’hiver.
Hauteur sortie : 4 à 5 cm
N’hésitez pas à faire raser avec d’autres lots que les laitières. Profitez de l’accalmie de cette semaine pour pâturer les prairies les plus humides.
Pierre Bescou – 07 86 53 63 51 Françoise Guillois – 06 40 11 99 47
En bref
• Avec le rafraîchissement des nuits, il est temps de rentrer les plus jeunes génisses.
• La semaine semble opportune pour réaliser des fauches d’automne de qualité.
« L’herbe d’automne se fait attendre »
Opinion – Etienne et Clémence – 80 ares d’herbe pâturée/VL en bio à Montreuil-sous- Pérouse (35)
Ce printemps, le rendement de l’herbe a été en dessous de mes attentes : j’ai récolté bien moins que d’habitude. Heureusement, l’été s’est mieux passé. J’ai réussi à maintenir le pâturage en plat unique jusqu’au 25 août, en profitant à la fois de la surface disponible et des parcelles plus éloignées.La repousse d’automne ne démarre que maintenant sur l’exploitation. Mon objectif est de maintenir 60 % d’herbe pâturée dans la ration jusqu’au 15 décembre. En attendant, j’organise le pâturage dela façon suivante : les vaches vont sur les parcelles les plus éloignées la journée, puis reviennent la nuit sur celles proches des bâtiments. Le soir, je complète la ration avec 8 kg MS/VL d’enrubannage et 1,5 kg de maïs épi. Actuellement, la production se situe à 16,5 litres/VL avec 47 g/L de TB et 36 g/L de TP. Le troupeau compte 115 vaches en lactation et 15 taries. Le cheptel est en augmentation car je prévois de passer en monotraite dès le printemps prochain. L’idée est à la fois de dégager plus de temps et de mieux valoriser l’herbe des parcelles encore plus éloignées.
La météorisation des vaches laitières
Plusieurs cas de météorisation ont été signalés récemment. Elle correspond à une accumulation excessive de gaz dans le rumen, provoquant un gonflement rapide du flanc gauche. Ce déséquilibre résulte souvent d’une ingestion de fourrages riches en légumineuses, d’un manque de fibres avecune herbe jeune ou d’une transition alimentaire trop brusque. Ce phénomène est accentué par des températures fraîches, ce qui est le cas actuellement la nuit. Les formes aiguës peuvent entraîner une détresse respiratoire et, sans intervention, la mort de l’animal. La prévention passe par une adaptation progressive des rations, la distribution régulière de fibres efficaces et, si nécessaire,l’usage d’antimoussants (type huiles végétales) ou de correcteurs de rumination (type bicarbonate de sodium ou levures vivantes).