« À partir de 1994, nous avons profité de l’arrivée des truies hyper-prolifiques, avec des portées de plus en plus grandes mais également de plus en plus lourdes à la naissance. Aujourd’hui, certaines truies mettent bas des portées proches de 30 kg, et le maximum ne semble pas être atteint », rappelle Nathalie Quiniou, ingénieure nutritionniste à l’Ifip. La production de lait a également augmenté et la truie sèvre l’équivalent de son propre poids en porcelets tous les ans. Tout cela est à mettre en adéquation avec l’alimentation de la truie sur le cycle de reproduction pour veiller à la qualité des porcelets. Le gabarit des truies augmente Pour l’alimentation de la truie en gestation, il y a 2 grandes questions : combien on lui apporte et quand ? « Il faut tenir compte du poids de portée qui augmente et du gabarit des truies qui est aussi sur une tendance haussière en fonction des lignées. Nous constatons qu’aujourd’hui les truies arrivent à maturité à plus de 300 kg. Si on remonte 25 ans en arrière, on était à 275 kg de moyenne sur la station de l’Ifip à Romillé (35). Ainsi le rang de portée, associé à un gabarit à la mise bas qui augmente jusqu’à la 6e portée, joue aussi sur les besoins, notamment d’entretien qui augmentent avec le poids », explique Nathalie Quiniou. L’ingénieure prône une approche plus fine de l’alimentation des truies afin d’avoir un troupeau le plus homogène possible à la mise bas. La plage idéale d’épaisseur de lard dorsal (ELD) dépend de la lignée et de l’élevage. « C’est en lien avec la durée de la lactation : si elle dure une semaine de plus, on va rentrer les truies avec 1 mm d’ELD en plus à la mise bas. C’est également en lien…
Dossier technique
Piloter plus finement l’alimentation
La prolificité et le poids de portée continuent leur progression. Il faut adapter plus finement l’alimentation de la truie en gestante, mais aussi en maternité, pour couvrir au mieux ses besoins qui augmentent.
