Avant, en gestante, les truies étaient conduites en groupe « à peu près homogène » de 6 à 8 allotées en fonction de l’épaisseur de lard, du gabarit et de l’âge. « Malgré cela, à la mise bas, on constatait des différences de 4 à 6 points d’ELD liées aux conflits à l’auge », rapporte Frédéric Baudet. En 2017, le cheptel de l’EARL Le Clos Quartier s’est agrandi. Les trois bandes de gestantes sont passées de 48 à 60 truies. L’installation du Selfifeeder (Asserva) a permis de gérer les truies en groupe plus importants et d’accueillir ainsi davantage d’animaux dans la même enceinte (au-dessus de 40 individus par lot, la surface réglementaire baisse à 2,03 m2/truie). Le dispositif limite la compétition sociale pour l’accès à la nourriture par une distribution individualisée. Quatre plans d’alimentation Désormais, trois stations de distribution sont à disposition d’une bande : une station pour 12 cochettes et deux stations pour le parc attenant de 48 truies. « L’animal est identifié grâce à sa boucle d’oreille. Il est ainsi possible d’élaborer un plan d’alimentation par truie. Ici, par simplicité, nous utilisons quatre plans. Nous voyons les animaux tous les jours. En fonction de leur état, du dernier sevrage ou de l’ELD à l’entrée en gestante, nous leur attribuons plus ou moins d’aliment. » Ensuite, l’animal est libre de consommer la dose attribuée en un comme en dix passages. « Mais 99 % des truies mangent en une seule fois. Pourtant, en fin de gestation, ce serait préférable qu’elles fractionnent en deux repas », observe l’éleveur. 99 % des truies mangent en un seul repas Même s’il existe toujours « une hiérarchie très forte » dans un groupe de truies, grâce au Selfifeeder, les dominantes ne piquent plus dans l’assiette des autres. « Aujourd’hui, les porcelets sont beaucoup…
Dossier technique
Moins de compétition chez les gestantes
Grâce à l’installation d’un système d’alimentation individuelle des truies gestantes en groupe, les portées sont désormais plus homogènes.
