18317.hr - Illustration Un complément péri mise-bas dope la consommation
Lucile Faisant, technicienne Eureden, et Jean-Luc Couëllan.

Dossier technique

Un complément péri mise-bas dope la consommation

Au Gaec de Claireven, chaque truie consomme 4,5 kg de complément alimentaire autour de la mise-bas. Le protocole, mis en place en 2022, a permis d’augmenter la consommation et le nombre de sevrés. 

Élevage Couëllan, à Rouillac (22)

Vingt kilos. C’est la quantité d’aliment supplémentaire consommé en maternité par chacune des 200 truies de l’élevage de Jean-Luc et Philippe Couëllan depuis la distribution d’un complément dès leur entrée en salle de mise-bas. Un élevage conduit en 7 bandes de 24 truies, sevrage à 28 jours. L’ajout d’un complément répondait à une problématique de constipation et d’hyperthermie après mise-bas (MB). « Le changement de bâtiment et de présentation de l’aliment – soupe en gestante, sec en maternité – provoque un stress pour les animaux », indique Jean-Luc Couëllan, en charge de l’atelier porc. « Avant la distribution du complément alimentaire, certaines truies étaient constipées et ‘calaient’ par la suite, en lactation  ». Après les naissances, les éleveurs prennent la température rectale à trois reprises, à 12, 24 et 36 heures après MB. « Cela permet de réagir plus vite en cas de problème, car certaines truies consomment même avec de la température. Depuis l’ajout du complément, il y a moins d’hyperthermie, les traitements antibiotiques sont rarement nécessaires ». Les problèmes de transit ont désormais disparu et les truies consomment 217 kg au lieu de 197 kg. La production laitière s’en ressent ; le nombre de sevrés est passé de 13,08 à 13,3 par portée. 

Riche en fibres, en levures, en bactéries et extraits de plantes, ce complément est distribué manuellement, pendant une semaine, à raison de 500 g par jour (le matin). La cure revient à 2,80 € par truie et par cycle. Avant la mise-bas, les truies reçoivent un aliment gestante jusqu’à MB + 3 jours pour les multipares et MB + 5 jours pour les primipares. Il est distribué manuellement comme l’aliment allaitante, par la suite. 

3 repas par jour autour de la mise-bas

Actuellement, la ration journalière est scindée en 3 repas en maternité pendant toute la lactation. « L’objectif est multiple : qu’elles se lèvent plus souvent, qu’elles consomment plus d’aliment et surtout plus d’eau ». Les auges sont divisées en deux parties, l’une pour l’aliment, l’autre pour l’eau, avec une pipette. « Nous mouillons toujours l’aliment et nous donnons manuellement des repas d’eau. Au total, nous avons mesuré qu’elles boivent entre 20 et 25 litres par jour autour de la mise-bas et entre 25 et 30 litres après la première semaine ». Le fait d’augmenter le nombre de repas permet d’assurer une prise alimentaire plus proche du début de la parturition ; « Les truies ont moins de risque de manquer d’énergie pour donner naissance aux porcelets ». 

4 nounous en appui

Peu d’hormones sont utilisées (arrêt de l’utilisation systématique de l’ocytocine) ; seule une prostaglandine est administrée aux truies à 36 heures après MB. Les cases de maternité sont équipées de balances pour protéger les porcelets. Quatre nounous permettent de sevrer des porcelets surnuméraires, « jamais avant 10 jours d’âge ». 


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