Dossier technique

L’imagerie 3 D pour estimer les poids et pointages

Automatiser le phénotypage des bovins allaitants au sevrage est l’ambition du projet Pheno3D. Après la Charolaise, la validation du dispositif d’imagerie 3D va se poursuivre sur d’autres races.

19783.hr light - Illustration L’imagerie 3 D pour estimer les poids et pointages
Le premier prototype de scanner tridimensionnel a été validé pour la race charolaise.. © Eliance | © 19783.hr light

Débuté en 2020, le projet Pheno3D développé par Eliance en partenariat avec Idele et Races de France poursuit sa route. Son objectif est d’automatiser la pesée et le pointage des veaux allaitants via l’imagerie 3 D. Le premier prototype de scanner tridimensionnel a été validé pour la race charolaise avec une bonne fiabilité (4 % d’erreur sur le poids ; notes de pointages aussi répétables, voire plus, que des pointeurs expérimentés). Vont suivre d’autres races comme la Limousine, la Parthenaise, puis la Blonde d’Aquitaine, l’Aubrac… « Les morphologies étant très différentes, nous devons créer un nouvel algorithme pour chaque race », détaille Clément Allain, de l’Institut de l’élevage. Dans le scanner, « les veaux passent un par un, sans stress, sous un portique équipé de 10 caméras 3 D déclenchées via une cellule photoélectrique. Les données sont collectées automatiquement. Ensuite, la forme globale de l’animal est reconstituée numériquement, son poids et sa morphologie peuvent être évalués. » En bovin allaitant, l’identification électronique est encore peu développée. C’est un frein pour une automatisation totale du contrôle de performances. Les veaux passent un par un Homogénéité d’appréciation « Le projet Pheno3D est une demande issue du réseau des organismes de contrôle de performance qui peinent, dans certaines zones, à recruter, former et garder leurs pointeurs agréés. » L’imagerie 3 D facilitera le pointage et la pesée pour toutes les races, dans tous les élevages de France, quelle que soit la densité des élevages dans une zone géographique. L’effet « pointeur » sera minimisé ce qui offrira une homogénéité d’appréciation morphologique des animaux sur l’ensemble du territoire. Pour le moment, le projet se concentre sur des animaux au sevrage en filière allaitante. Ce type d’imagerie pourra certainement se développer sur d’autres âges, d’autres types de mesures (remplissage du rumen ou morphologie de la mamelle) ou d’autres filières (suivi de la croissance des génisses…

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