Dossier technique

Fabriquer des paillettes ultra-fertiles

La station de Saint-Aubin-du Cormier (35) est actuellement « le seul site au monde à produire des paillettes ultra-fertiles ». Chez Innoval, ces doses estampillées Fertimax contiennent une semence permettant de gagner en moyenne 8 points de réussite à l’IA.

19787.hr - Illustration Fabriquer des paillettes ultra-fertiles
Le laboratoire de production de semence bovine de la station de Saint-Aubin-du-Cormier (35). | © 19787.hr

Innoval a diffusé ses premières doses Fertimax en septembre 2020. La 100 000e paillette ultra-fertile a été commercialisée cet hiver. Une innovation disponible en Holstein, Normande et Pie Rouge. « L’enjeu de la fertilité reste le même : obtenir rapidement une nouvelle gestation pour relancer un cycle laitier. L’Intervalle vêlage-vêlage s’améliore, mais doucement… Or on estime qu’un jour d’IVV en moins, c’est un gain de 3 €. À l’échelle d’un troupeau, c’est donc un levier de rentabilité important », rappelle Frédéric Lagoutte, chef de marché Holstein chez Innoval. Fertimax est « une solution pour un gain d’IVV ». Actuellement, la station de production de semences de Saint-Aubin-du-Cormier (35) est l’unique site au monde à produire ce type de doses ultra-fertiles.  Lecture de code-barre des paillettes à l’IA Comment fabrique-t-on ces paillettes gagnantes ? Benoit Guyonnet, chef de projet R&D Andrologie bovine pour Synetics (coopérative hébergeant les outils et schémas de sélection d’Innoval et de l’allemand Masterrind), explique d’abord que chaque paillette présente un code-barre. « En élevage, plus de 93 % d’entre elles sont scannése avant pose. La réussite à l’IA étant multifactorielle, cela nous permet d’avoir une banque de données de 16 millions d’inséminations avec de nombreuses informations : date, région, élevage, femelle concernée, intervalle depuis le vêlage, agent inséminateur… » Le code-barre permet aussi de relier une paillette à un éjaculat donné d’un taureau. Alors que les entreprises de sélection qualifient les taureaux, mais pas les éjaculats, l’équipe de généticiens a « modélisé la fertilité » en croisant la base de données des inséminations aux informations des collectes de semence. « Le pouvoir fécondant d’une semence est aussi multifactoriel. Une même semaine de prélèvement par exemple, tous les éjaculats d’un mâle n’ont pas la même fertilité », explique Benoit Guyonnet. Les chercheurs ont élaboré « une analyse spermatique » grâce à la spectrométrie moyenne infrarouge (technologie Mir utilisée pour l’analyse du lait). En se basant sur une…

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