« Avancer sur le manque de lisibilité »

Alors que les productions animales chutent malgré des cours meilleurs, Cédric Henry prône davantage de « lisibilité » en faveur des éleveurs et des « preuves d’amour » de la part des politiques.

17248.hr - Illustration « Avancer sur le manque de lisibilité »
Cédric Henry et Laetitia Bouvier, président et secrétaire générale de la FDSEA 35.

Même si les charges (énergie, alimentation, services, mécanisation…) ont explosé sur les exploitations, en moyenne de 20 %, « l’année écoulée a été meilleure pour les agriculteurs Â», a constaté Cédric Henry, président de la FDSEA 35, à l’occasion d’une conférence de presse le 4 septembre à Rennes. Mais cette ’embellie’ ne parvient pas à enrayer la tendance de fond observée sur la réduction des cheptels : – 3 % de production de lait sur un an, – 4,5 % en porc, – 7 % en viande bovine. « Après une désindustrialisation de la France, assistons-nous à sa â€˜désagriculturisation’ ? Â» Après une désindustrialisation de la France, assistons-nous à sa « désagriculturisation » ?  « La crainte est de manquer de bras Â», continue Laetitia Bouvier, secrétaire générale de la FDSEA 35. Les responsables du syndicat mettent en cause le manque de lisibilité. « Alors qu’en méthanisation, en photovoltaïque, les agriculteurs bénéficient de contrats de 15 – 20 ans, ils ne savent pas combien ils seront payés dans 2 mois pour leurs productions animales. Â» Non à la reprise des négociations commerciales Les élus se fâchent contre la volonté affichée par Bruno Lemaire de relancer les négociations commerciales entre industriels et GMS alors que la loi Égalim vient d’entrer en application. « Redonner du pouvoir de négociation à la grande distribution serait catastrophique. Â» Laetitia Bouvier rappelle aussi que la restauration collective a désormais l’obligation de s’approvisionner avec 50 % de produits labellisés dont 20 % de bio. « La loi n’est pas appliquée actuellement, alors que le bio notamment rencontre de grandes difficultés. Â» Autre sujet évoqué, la FDSEA refuse le projet de suppression progressive jusqu’à 2030 de l’avantage fiscal sur le GNR. « Cela représente 5  000 €/an par exploitation, en moyenne. Nous serions encore moins compétitifs par rapport aux importations qui ne cessent d’augmenter. Â» Sur les cultures, « alors que la moitié des moissons ont été compliquées Â»…

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