Les agriculteurs du secteur de Lorient défendent leur foncier

Avec 380 hectares de SAU perdus chaque année, le Pays de Lorient* approche des records. Les agriculteurs ont constitué une cellule foncière pour contrer le grignotage des terres agricoles.

16316.hr - Illustration Les agriculteurs du secteur de Lorient défendent leur foncier
L’urbanisation (La ville de Lorient au second plan) n’est pas seule responsable du grignotage des terres agricoles. Le loisir y est pour beaucoup.

Sur la zone du Pays de Lorient, l’agriculture représente toujours un secteur économique d’importance. Pourtant, la surface allouée aux agriculteurs tend à fondre comme neige au soleil. « 380 hectares sont perdus tous les ans depuis quelques années  », indique Jean-Marc Le Clanche, élu à la Chambre d’agriculture, intervenant lors d’un débat sur le thème de l’intégration des enjeux agricoles à la stratégie d’aménagement du territoire à Bohal, la semaine dernière. La densité de population, 270 000 habitants dont 205 000 pour Lorient Agglo, et l’attractivité touristique de la région font trop souvent passer l’agriculture au second plan. « Les agriculteurs cédants sont eux-mêmes responsables de cette situation », corrige l’élu. « Beaucoup ne transmettent pas leur foncier. Des terres cultivables, qui étaient déclarées à la Pac, ne le sont plus ; elles sont orientées vers des activités touristiques ou sont boisées ». Sur le total de SAU perdue, 70 hectares seulement sont urbanisés chaque année. Face à ce constat, les professionnels du secteur ont décidé de réagir ; ils ont créé une cellule foncière, en 2018, sur Lorient Agglo.  Un lieu de concertation Des élus de Lorient Agglo, en charge du foncier, du développement économique, de l’agriculture et du Scot, assistent aux réunions de la cellule, aux côtés d’élus de la Chambre d’agriculture, de la Safer et d’Audelor (Agence de développement économique du pays de Lorient). « Nous ne sommes volontairement pas nombreux. Selon les sujets, d’autres personnes peuvent être invitées, des membres du conservatoire du littoral, de l’administration …  ». Les syndicats agricoles sont exclus. « C’est un lieu de concertation locale qui permet de trouver des équilibres et des compromis acceptables entre les enjeux de la collectivité et ceux de l’agriculture. Ce n’est pas toujours facile ; nous sommes dans une zone qui a bien plus la culture de l’océan que de la terre ». La cellule est en veille sur…

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