Métamorphose

Edito - Illustration Métamorphose

La convention des entreprises pour le climat (CEC) est un mouvement « qui place les entreprises au cœur de la redirection écologique ». On y parle langage entrepreneurial pour des entrepreneurs. L’objectif est de leur faire prendre conscience du constat de l’impasse du modèle de développement actuel. Puis de montrer qu’il ne suffit pas de définir une trajectoire RSE – responsabilité sociétale des entreprises – pour répondre aux vrais enjeux à venir.

Le but des rencontres de la CEC est de faire comprendre qu’aucune redirection de l’entreprise ne peut se faire sans transition intérieure préalable chez les décideurs économiques. Ce n’est sans doute pas le plus facile. Mais la Convention des entreprises pour le climat est là pour aider les patrons à briser les carcans intellectuels en les conduisant à prendre conscience des enjeux environnementaux et des limites planétaires. Autant dire que le choc est parfois rude pour des chefs d’entreprise plus habitués à parler EBE, parts de marché, cash-flow… que bio-inspiration.

Être plus imaginatif en misant sur la coopération et l’intelligence collective

Dans l’Ouest, 120 dirigeants d’entreprise sont engagés volontairement dans ce mouvement qui se place aux antipodes de développer un sentiment de culpabilité. L’objectif est au contraire de comprendre le modèle économique de demain pour mieux impulser la métamorphose de son entreprise qui sera guidée par la bascule inéluctable d’une économie extractive vers une économie régénérative. Et ceci avant 2030.

Bizarrement, l’agriculture n’est pas directement présente dans ces cercles de réflexion qui permettent d’aller de l’avant, de se sentir moins isolé et d’être plus imaginatif en misant sur la coopération et l’intelligence collective. Il est vrai que pour entreprendre ce parcours de transformation, il faut d’abord sortir de la procrastination…


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