D’une logique de résorption à une logique de valorisation

12407.hr - Illustration D’une logique de résorption à une logique de valorisation
De gauche à droite : Philippe Cordon, éleveur à Plestan ; Stéphanie Sommier, coprésidente IF2O ; Arnaud Lécuyer, vice-président de la Région chargé de l’agriculture.

Quelque 400 000 tonnes de fertilisants organiques d’élevage sont « exportées » hors Bretagne chaque année. L’Interprofession des fertilisants organiques de l’Ouest (IF2O) veut conforter cette filière. Le programme de résorption de l’azote de la fin des années 90 avait pour ambition d’éliminer 80 000 t d’azote organique breton pour fin 2006. Au traitement de l’azote a succédé la construction de 400 stations de traitement dans les élevages porcins. Un coût supplémentaire évalué à 10 cts/kg de porc à digérer pour les éleveurs concernés. D’autant plus durement ressenti financièrement que le compost issu de ces stations était considéré comme un déchet pour lequel il fallait parfois payer pour s’en débarrasser. 200 tonnes exportées par an À Plestan (22), Philippe Cordon et Éric Baron font partie de ces éleveurs qui ont dû investir lourdement pour se mettre aux normes. Pour mutualiser les coûts de la station, ils ont constitué un GIE. « Le traitement de l’azote a été mis en place en 2004, puis celui du phosphore en 2010 », a retracé Philippe Cordon lors d’une visite d’Arnaud Lecuyer, vice-président de la Région chargé de l’agriculture, sur le site du GIE des Champs fontaines. Chez cet éleveur costarmoricain, 80-90 % de l’azote et 100 % du phosphore (75 % d’abattement) de l’élevage des 180 truies naisseur-engraisseur sont traités. « 200 tonnes sont exportées », précise l’éleveur qui ne dispose que de 35 ha d’épandage dans ce secteur de Lamballe à forte concurrence foncière. Capter la valeur ajoutée Plus que jamais, avec le retournement du marché des engrais, la Bretagne veut capter la valeur ajoutée de ces fertilisants organiques. « Le Benelux a fait le choix d’unités de traitement centralisées : c’est une valeur qui échappe aux éleveurs. La filière bretonne repose sur le modèle de fabrication à la ferme ce qui permet de mieux rétribuer les éleveurs », explique Laurent Fortin, coprésident de l’interprofession…

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