11431.hr - Illustration Penser désherbage mécanique en mars
Jean-Marc Roussel présente les outils de désherbage mécanique, ici une herse, lors d’une journée de démonstration.

Penser désherbage mécanique en mars

« Le principal frein au désherbage mécanique se trouve dans la cabine du tracteur », martèlent les spécialistes. Pour s’informer et se faire accompagner, des rendez-vous sont proposés en mars.

Jean-Marc Roussel, animateur à la fédération des Cuma Ille-Armor, et David Bouvier, agronome à la Chambre d’agriculture le répètent aux agriculteurs et chauffeurs : « La réussite du désherbage mécanique sur maïs se prépare dès mars en portant attention à la destruction du couvert, à l’apport de matière organique et à la préparation du sol. » La préparation du sol est déterminante : « Il faut un sol plat, bien nivelé et rappuyé après semis. Commencez-la le plus tôt possible pour que le temps fasse son œuvre… » Pour eux, tous les agriculteurs, même ceux n’imaginant pas encore le désherbage mécanique, doivent anticiper. « Avec des parcelles sans mottes, sans résidus végétaux, sans cailloux selon les outils, si la météo est favorable, ils auront la possibilité de le tester. » David Bouvier insiste : « Même pour ceux qui ont une approche très conventionnelle de la gestion de l’enherbement, un passage à l’aveugle après semis retardera le développement des adventices avec l’espoir à l’arrivée d’un seul passage d’herbicide. »

Moins de dégâts que le taupin ou les choucas

Outre ce travail soigné en amont, ensuite, il faudra veiller à semer à 5 cm de profondeur minimum. Et peut-être passer un coup de rouleau avant ou après pour niveler. « Beaucoup ont peur que le désherbage mécanique abîme la culture, mais il fait moins de dégâts que les choucas, mouches ou taupin. » Pour les deux observateurs, le plus gros frein à cette approche se trouve « dans le tracteur, entre le siège et le volant ». Une manière de dire que le plus gros obstacle est psychologique. La Chambre d’agriculture propose ainsi à tous les agriculteurs motivés le dispositif d’accompagnement DéshMéca. Les candidats viennent à une réunion collective d’information sur leur secteur (dates en encadré). « Ensuite, nos 45 agronomes prennent le relais en local pour un suivi individualisé », précise David Bouvier. Le candidat est aussi intégré à un groupe Whats-App dédié pour recevoir des infos pratiques et actualisées. « Après le semis, nous passons valider avec la personne les passages d’outils, à l’aveugle ou pas, ainsi que les réglages… » Plus de 350 parcelles de maïs sont déjà suivies chaque année. Et cerise sur le gâteau, cette prestation en faveur de l’amélioration des pratiques est généralement gratuite grâce aux financements disponibles dans le cadre des bassins versants notamment.

5 réunions d’informations

Pour s’informer sur le désherbage mécanique, la Chambre d’agriculture propose aux agriculteurs et chauffeurs plusieurs rendez-vous locaux. Programme : clés de réussite du désherbage mécanique, réglages des outils et tracteurs, présentation des accompagnements techniques et financiers disponibles… Mercredi 16 mars, à 14 h, secteur Lamballe : 06 73 37 37 01. Jeudi 17 mars, secteur Ploërmel : 06 72 48 99 01 ou secteur Broons-Plumaugat : 06 71 79 30 16. Mercredi 23 mars, à 10 h 30, à la Cuma de Plurien : 06 82 01 05 82. Jeudi 24 mars, à l’EARL Daniel Thomas à Saint-Mayeux : 06 78 82 40 14.


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