dd8148.hr - Illustration En bio, il mise sur la technologie
Une démonstration était organisée par la Chambre d’agriculture et Lorient Agglo pour les agriculteurs du bassin versant.

En bio, il mise sur la technologie

En cours de conversion, Sébastien Perron effectuait une démonstration avec sa nouvelle bineuse la semaine dernière, à Kernascléden.

Installé en 2009, Sébastien Perron a converti son atelier de pondeuses (24 000 poules) en 2018, « par opportunité, suite à une proposition du groupement ». Les terres (88 hectares) sont en conversion, depuis mai 2020. « Le fait d’y aller par étapes est une sécurité ». D’autant plus qu’il a fait un choix fort en décidant de ne pas implanter de prairies dans ses rotations. Un choix qui complique la gestion des adventices sur ses parcelles consacrées aux céréales, au maïs, à l’avoine et au blé noir.

Un investissement à 75 000 €

« Je me suis équipé en fonction de cette donnée ». Une bineuse de marque Steketee, fabriquée aux Pays-Bas, est à l’œuvre depuis quelques mois sur la ferme. Il s’agit en fait de deux bineuses indépendantes de 3 mètres de largeur, sur un même chassis, équipées de caméras. Elle désherbait des céréales, la semaine dernière devant une quinzaine d’agriculteurs du bassin versant, essentiellement conventionnels.
Le semis de la parcelle a eu lieu fin novembre, après labour, avec la technologie d’autoguidage RTK.
L’orge a été semée à une densité de 380 pieds/m2. Le blé à 400 pieds/m2. Un passage agressif de herse étrille, à 12 km/h, a été réalisé en sortie d’hiver, de biais par rapport au semis. « La densité est élevée pour couvrir le sol afin d’éviter la pousse d’adventices et anticiper la perte de quelques plants lors des interventions de désherbage mécanique ».
Un apport de fientes de poules a été effectué début mars, à raison de 5 tonnes par hectare.
Ensuite, un binage est effectué, sur un sol ressuyé, entre les rangs (écartement de 15 cm). « Je bine 2 hectares à l’heure actuellement. J’espère atteindre 3 à 4 hectares à l’heure plus tard, avec un peu d’habitude et de confiance ».
L’appareil, tout équipé, coûte 75 000 €. Il a été livré neuf mois après la commande. Les socs plats sont donnés pour 60 à 70 hectares travaillés.

Un à deux passages sur maïs

Le maïs sera semé vers le 15 mai, à 75 cm d’écartement. Auparavant, deux à trois faux semis, de moins en moins profonds, seront réalisés au vibro de 8 mètres de largeur (autour de 8 ha/heure). Théoriquement, un passage de herse étrille après semis et un à deux passages de bineuse seront nécessaires pour maîtriser les adventices (seules les dents sont changées).
« Le temps de travail est important, c’est pour cela que l’équipement en grande largeur est nécessaire ».
Le passage en bio ne s’improvise pas : « Il faut être à l’aise en conventionnel avant de franchir le pas ». 


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