- Illustration Les prix les plus élevés depuis l’année 1992
À 1,496 €, le prix moyen au MPB enregistre une hausse de 30 centimes sur la référence 2018, soit une progression de 25 %.

Les prix les plus élevés depuis l’année 1992

La hausse du cours du porc s’est inscrite dans un contexte de production assez stable sur la zone d’Uniporc Ouest (+0,70 %). Par contre, le poids moyen est en hausse de 650 g à 95,52 kg.

Au marché du porc breton (MPB), le dernier cours de l’année s’est établi à 1,63 euro prix de base, ce qui porte le prix moyen de l’année à 1,496 euro, en hausse de 30 cents par rapport à 2018, « soit une progression de 25 % ». Selon les analystes du Marché du porc breton (MPB), « le cours n’avait pas été aussi élevé depuis l’année 1992 ». Selon les pays et les performances de 2018, le cours du porc européen a varié de +19 % à +27 %, précise le MPB.

Pénurie de viande de porc chinoise

Et de rappeler que ce niveau de prix, constaté partout en Europe, a pour origine « l’énorme demande chinoise en viande étrangère », conséquence du désastre sanitaire provoqué par l’épidémie de peste porcine africaine (PPA), qui sévit dans l’Empire du milieu depuis août 2018 et une partie de l’Asie du sud-est, décimant une partie de leur cheptel porcin. Fin novembre, la Chine estimait qu’elle allait doubler ses importations de porc en 2019 à 3 Mt (contre 1,2 Mt en 2018). Et le ministère chinois du Commerce se disait prêt « à encourager l’accroissement des importations ».

Vague d’importation massive en mars/avril

Si le cours a évolué dans une grande stabilité durant les deux premiers mois de 2019, autour de 1,175 €, il s’en est en effet suivi une succession de hausses inédites dès la mi-mars, jusqu’aux abords de Pâques, faisant bondir les cours européens de 30 cents en quelques semaines, propulsant le cours à 1,410 € le 11 avril, sous l’effet d’une première vague d’achats chinois qui a permis de fluidifier le marché. La Chine a tenté de contenir le plus longtemps possible son cours moyen du porc avant qu’une telle pénurie de viande et la nécessité d’approvisionner les fêtes du Nouvel An chinois ne provoquent une nouvelle vague d’importations massives dès septembre, confortant de manière inédite les tendances positives des prix en Europe et dans le monde en 2019. « La tendance positive du cours se poursuit jusqu’à la mi-octobre, sans parvenir à retrouver le même élan qu’au printemps, contenue par des besoins suffisants suite à des différents fériés et par la difficile répercussion des hausses du prix du porc sur le marché de la viande », rapporte le MPB. Début septembre, alors que les volumes à l’export se renforcent, les besoins de la rentrée propulsent le cours du porc en tête des cotations européennes pour la première fois en 2019.

Un cumul à 1,702 € en décembre

Après avoir culminé à 1,702 € le 12 décembre, le cours s’est replié alors que la demande s’est ralentie sur le marché intérieur comme à l’export. Pour autant, pour le MPB, « l’heure est à la prudence ». De nouveaux cas de PPA apparaissent tous les jours dans le monde, en Asie, comme à quelques kilomètres de la frontière allemande où un foyer a été découvert en Pologne fin novembre, faisant progresser l’épidémie vers l’ouest en Europe. En France, l’épidémie est toujours combattue dans la zone frontalière avec la Belgique  ; 1 000 sangliers ont été tués dans la zone blanche en 2019, selon l’ONCFS (office national de la chasse).

Source : MPB


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