- Illustration Des ruches au pied de la fromagerie
« Les abeilles peuvent tout à fait se plaire dans cette zone calme et remarquable pour sa biodiversité », note Bernard Jestin, producteur de lait et apiculteur.

Des ruches au pied de la fromagerie

Peut-on concilier maintien de la biodiversité et activité industrielle ? C’est l’expérience engagée par la Coopérative Even qui vient d’installer un rucher au pied de la fromagerie Laïta de Ploudaniel. Les abeilles y butinent en paix dans un vaste espace naturel.

Biodiversité et industrie ne sont pas antinomiques. Tout bon naturaliste sait même que les prairies, landes et réserves d’eau industrielles constituent un habitat privilégié pour nombre d’insectes, de batraciens, d’oiseaux et de rongeurs qui viennent y chercher refuge à l’écart de l’agitation routière et urbaine. Ces espaces, jusque-là peu valorisés, sont d’intéressants réservoirs pour préserver et enrichir la biodiversité. C’est la conviction de la Coopérative Even qui démarre un projet environnemental sur le site de Ploudaniel. Ce dernier s’étend sur une cinquantaine d’hectares de terre, dont 20 hectares dans le périmètre industriel. Une initiative vertueuse qui a vocation à être déclinée sur d’autres sites du Groupe en s’appuyant sur la communauté des adhérents Even.

Depuis quelques jours, cinq ruches ont pris place dans une prairie située en contrebas de la fromagerie. Cet espace fait partie intégrante de la vallée de l’Aber Wrac’h, classée Natura 2000 en aval. « Les abeilles peuvent tout à fait se plaire dans cette zone calme et remarquable pour sa biodiversité » commente Bernard Jestin, producteur laitier à Kernilis et adhérent de la coopérative qui s’est porté volontaire pour la gestion du rucher.
Cet ancien apiculteur amateur avait abandonné, à regret il y a quelques années, ses amies les abeilles faute de temps à y consacrer. « J’étais terriblement pris par le travail de la ferme car j’exploitais seul. Aujourd’hui, je suis associé en Gaec avec mes deux frères. J’ai un peu plus de temps libre. Le projet d’Even est tombé à point nommé, car il me tardait de renouer avec cette passion. »

Son choix s’est porté sur des ruches Dadant à 10 cadres : « C’est le modèle le plus courant dans le Nord Finistère. Il est adapté aux disponibilités du milieu naturel et au climat local » explique-t-il. La première véritable récolte est attendue au printemps 2020. « Vu les cultures aux alentours, ce devrait être un miel blanc de crucifères. » Une production de 20 kg de miel par ruche et par an est attendue.


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