La fumeterre lève principalement en automne. L’introduction de cultures de printemps casse son cycle. - Illustration Quatre adventices difficiles à combattre
La fumeterre lève principalement en automne. L’introduction de cultures de printemps casse son cycle. Crédit : Arvalis

Quatre adventices difficiles à combattre

Le point sur les techniques efficaces pour limiter la prolifération de quatre adventices préjudiciables aux cultures, notamment sur céréales.

Certaines adventices donnent plus de fil à retordre dans les cultures de céréales d’hiver. C’est le cas pour les joncs des crapauds, la fumeterre, le séneçon et les véroniques. Si les leviers chimiques ont des efficacités globalement satisfaisantes, les rotations de cultures ou l’utilisation de matériel de désherbage mécanique s’avèrent aussi sur certaines d’entre elles efficaces, suivant les conditions de réalisation.

Le jonc des crapauds aime les sols humides et compactés

Élodie Quémener, ingénieure chez Arvalis, rappelle que le jonc des crapauds est « fréquent dans les rotations de polyculture-élevage de l’Ouest. Il aime les sols humides, battants et légèrement tassés, comme souvent dans les passages de roues. Cette adventice lève principalement à l’automne, mais peut aussi lever significativement au printemps ». Le jonc des crapauds ne doit pas être confondu avec le pâturin annuel, qui présente une nervure centrale bien visible, avec une ligule courte, alors que le jonc n’en possède pas.

Si les faux semis ont des efficacités aléatoires sur cette herbe indésirable, le désherbage mécanique est efficace « sur stade jeune, avec une herse étrille ou une houe rotative. Malheureusement, le nombre de jours pour intervenir reste faible ». D’un point de vue molécules actives sur le jonc des crapauds, le bromoxinil agit efficacement, mais seulement à un stade peu développé de l’adventice. Si les levées ont lieu au printemps, aucune solution n’existe à ce jour.

Les familles de véroniques

S’il existe plusieurs espèces de véroniques, à savoir à feuille de lierre, des champs ou de Perse, c’est cette dernière qui se manifeste le plus dans les parcelles bretonnes. « La rotation des cultures n’a pas d’impact sur son développement, tout comme un travail du sol profond. En revanche, un faux semis en interculture donne de bons résultats, avec des interventions à répéter à 3 à 4 semaines d’intervalle », explique Élodie Quémener. Les véroniques de Perse se caractérisent par une couleur vert clair, avec une feuille qui possède un limbe à 9 dents.

La fumeterre n’apprécie pas les rotations longues

Les fumeterres, qui peuvent fortement coloniser les céréales, sont difficiles à combattre avec des moyens mécaniques. Émergeant principalement à l’automne, un des leviers de lutte consiste à introduire « des cultures de printemps. Les faux semis ont peu ou pas de d’action sur son développement ». Des spécialités à base de flufenacet, de bromoxynile ou de bifenox donnent des résultats satisfaisants sur plantules et jeunes plantes.

[caption id=”attachment_38268″ align=”aligncenter” width=”720″]Les séneçons lèvent toute l’année, ce qui rend plus difficile la lutte. Crédit : Arvalis Les séneçons lèvent toute l’année, ce qui rend plus difficile la lutte. Crédit : Arvalis[/caption]

Les séneçons lèvent toute l’année

« Le faux semis a une action s’il est répété et réalisé en de bonnes conditions, en épuisant les plantules et le stock semencier de séneçon ». Cette dernière adventice préoccupante lève toute l’année, ce qui rend les différents moyens de lutte plus difficiles à mettre en place. Les rotations des cultures et le travail du sol en profondeur n’ont pas d’actions sur elle. Elle peut être détruite par de nombreuses molécules chimiques.


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