legume-artichaut - Illustration Légumes : réduire l’impact sur les ressources en eau

Légumes : réduire l’impact sur les ressources en eau

Le programme Breizhlégum’eau porté par les Chambre d’agriculture de Bretagne vise à faire évoluer les pratiques des producteurs de légumes pour limiter les fuites d’azote et réduire l’usage de produits phytosanitaires.

Le projet Breizhlégum’eau a pour objectif de faire évoluer les pratiques des producteurs de légumes vers des modes de production moins impactants sur la ressource en eau à travers les thématiques nitrates et phytosanitaires. Cela en réponse aux spécificités et contraintes du contexte des bassins versants côtiers bretons, territoires à forts enjeux environnementaux sans dégrader les résultats économiques et le contexte social des exploitations.

Gérer l’azote et les phytosanitaires

Porté par les Chambres d’agriculture de Bretagne, le projet Breizhlégum’eau a été officialisé mardi 8 novembre à la station expérimentale Terre d’essais de Pleumeur-Gautier (22) par la signature d’une convention pluriannuelle allant de 2016 à 2018 entre les différents partenaires.
« Le programme de Breizhlégum’eau comporte 2 volets : gestion de l’azote et gestion des intrants phytosanitaires. L’acquisition de références techniques va se faire grâce aux essais réalisés dans les différentes stations d’essais en légumes de Bretagne », explique Marie Uguen, conseillère agronomie-légumes à la Chambre d’agriculture du Finistère. Il y aura une phase de tests en exploitations dans des conditions réelles terrain. Pour ce faire, un réseau de 24 producteurs légumiers va être créé.

« Une parcelle fixe va être choisie pour toute la durée du programme. Cette parcelle sera divisée en deux. Sur une partie témoin, le producteur conserve ses pratiques habituelles. Sur la deuxième, il applique les techniques mises au point en station expérimentale avec un itinéraire technique à basse fuite d’azote. Nous allons suivre scrupuleusement la partie technique, économique et environnementale », indique Marie Uguen. Ensuite les résultats et les techniques les meilleurs seront diffusées très largement chez tous les producteurs  via le réseau des légumiers, les conseillers spécialisés, les porteurs de projets territoriaux… « Tout ce travail va nous permettre de proposer et d’élaborer une MAEC spécifique légume. »

Des essais dans les 3 stations bretonnes

Pour la gestion de l’azote, la station Terre d’essais de Pleumeur-Gautier (22) spécialisée en agriculture biologique va chercher des leviers pour limiter les risques de lixiviation de l’azote et optimiser la fertilisation azotée en bio par l’utilisation appropriée d’engrais verts et de couverts végétaux. La station du Caté à Saint-Pol-de-Léon (29) va aussi travailler sur les couverts végétaux afin de diminuer le lessivage hivernal et sur des techniques pour réduire l’utilisation d’engrais azotés. La station d’expérimentation horticole de Bretagne Sud à Auray (56) axe ses recherches sur une meilleure autonomie en intrants pour la fertilisation des cultures.

Concernant la gestion des intrants phytosanitaires les 3 stations bretonnes vont travailler sur les techniques alternatives au désherbage chimique : faux semis, désherbage mécanique… Une base de données va être constituée sur le comportement des variétés de choux, échalotes et autres légumes face aux bioagresseurs. « L’objectif est de diffuser le plus vite possible, avec un bon niveau de fiabilité, les nouvelles variétés qui nécessitent moins de traitements phytosanitaires compte tenu de leur tolérance/résistance à certaines maladies », déclare Marie Uguen. Au final, le budget prévisionnel du program-me Breizhlégum’eau est d’environ 400 000 €/an sur une durée de 3 ans. Les financements sont assurés à 60 % par l’agence de l’eau Loire Bretagne et 20 % par le Conseil régional de Bretagne.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article