jacques-brefort-paturage-cout-alimentaire - Illustration Le levier pâturage pour baisser le coût alimentaire

Le levier pâturage pour baisser le coût alimentaire

Bretagne Conseil Élevage Ouest organisait une journée technique consacrée au pâturage sur l’exploitation de Jacques Bréfort, au Cloître-Pleyben.

Le pâturage, s’il respecte certains points clés, est un levier efficace pour baisser son coût alimentaire. Les vaches laitières de Jacques Bréfort bénéficient d’une mise à l’herbe précoce. « Le pâturage démarre vers le 20 février, et nous fermons habituellement le silo à la fin mars. Le pâturage de nuit commence autour du 15 mars. La saison de pâturage se termine à la mi-décembre, pour respecter un repos hivernal de 2 mois », confie l’éleveur. Le peu d’intrant apporté à la culture de l’herbe, avec une fertilisation azotée de 30 unités au début mars, permet d’obtenir un coût alimentaire de 54 €/1 000 L.

Tous les chemins mènent à l’herbe

« L’investissement pour la réalisation de chemins est estimé à 9 000 € par km sur cette exploitation, hors fourniture de cailloux. En sortie de bâtiment, les accès doivent avoir une largeur de 4 à 5 mètres. Pour les chemins principaux amenant aux pâtures, cette largeur peut être diminuée à 3 à 4 mètres pour un troupeau de 50 vaches, 5 mètres pour 100 vaches. Les chemins secondaires sont dimensionnés entre 2 et 3 mètres », conseille Michelle Le Berre.

Ne pas se laisser dépasser

Le déprimage précoce, associé avec un retour sur parcelle de 30 jours, offre une bonne gestion de la pousse de l’herbe. « Il est important de pâturer ras à 3 ou 4 cm pour que le trèfle bénéficie d’une bonne exposition à la lumière. Il n’y a pas de fauche sur ces parcelles car chaque vache dispose de 45 ares, l’éleveur déprime tôt, et l’arrêt de distribution du maïs est précoce », explique Pierre Bescou, conseiller d’élevage. Le salissement par des rumex est ainsi limité, et l’exploitation de l’herbe dure plus longtemps : 12 ans sur certaines pâtures.

Pour baisser son coût alimentaire, le pâturage est une stratégie payante. « Nous estimons que le coût alimentaire est multiplié par 5 entre les rations 100 % herbe et 100 % maïs. L’économie se fait principalement sur la diminution du correcteur azoté. 1 kg de soja en moins, c’est 15 à 20 € d’économie aux 1 000 L. Ce correcteur azoté peut être supprimé quand la part de maïs dans la ration est inférieure à 5 kg de matière sèche », rappelle Romain Guégan, en charge de l’encadrement technique.

[caption id=”attachment_1255″ align=”aligncenter” width=”300″]investissement-chemin-paddocks-valorise-pousse-herbe.- L’investissement de 9 000 € par km de chemin facilite l’accès aux paddocks, et valorise la pousse de l’herbe.[/caption]

Un point d’eau au milieu

Jacques Bréfort a investi dans des chemins pour desservir ses paddocks, pour le pâturage de jour et de nuit. « Avoir une stratégie de pâturage en paddocks fait gagner en temps de travail, ainsi qu’en rendement, par rapport à une gestion au fil avant, mais les refus peuvent être importants. Il est cependant possible de limiter ces refus avec un bon positionnement du point d’eau : la vache reste brouter à proximité de ce point, et génère plus de refus si le bac à eau est positionné à une distance supérieure à 200 m de la fin du paddock », note Michelle Le Berre, technicienne au BCEL. Le paddock doit être le plus carré possible pour limiter le gaspillage, avec 1 are /VL/jour pour les paddocks jour/nuit, 0,65 are/VL/jour pour les paddocks de jour et 0,35 are/VL/jour pour les paddocks de nuit. Fanch Paranthoën


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