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Légumiers : un sentiment d’incompréhension

Les mesures annoncées par Stéphane Le Foll en septembre dernier pour soutenir les légumiers n’ont pas suffi à apaiser les tensions au niveau national.

Les légumiers donnent de la voix depuis septembre. Si la grogne a démarré en Bretagne, elle a été suivie dans tous les coins de l’Hexagone. Et cela ne semble pas près de s’arrêter, malgré l’enveloppe budgétaire de 8 millions d’euros allouée au secteur en septembre pour aider les exploitations en difficulté. Embargo russe qui s’inscrit dans la durée, fraises espagnoles en abondance sur les marchés, conditions climatiques déplorables et des consommateurs qui ne sont pas au rendez-vous… Les producteurs disent « stop » et l’ont répété lors de l’assemblée générale de Légumes de France, fin novembre. Jacques Rouchaussé, président de l’association spécialisée de la FNSEA, demande « une année blanche sur le plan bancaire et social » et l’abrogation du compte pénibilité qui se mettra en place au 1er janvier 2015. « Nous serons intransigeants », a-t-il scandé.

Phytosanitaires, un moratoire demandé

Un « moratoire » concernant la suppression des produits phytosanitaires a été sollicité « tant que des solutions efficaces ne seront pas trouvées pour les nouveaux ravageurs ». Catherine Geslain-Lanéelle, directrice de la direction générale des politiques agricoles agroalimentaires et des territoires (DGPAAT), rappelle que ces décisions sont prises au niveau européen.

Arrêt des cofinancements sur la promotion

Autre point d’incompréhension : l’arrêt des cofinancements sur la promotion des fruits et légumes. Pour cette raison, quatre organisations représentant l’amont de la filière fruits et légumes (FNPFruits, Légumes de France, FelCoop et GEFel) avaient quitté le conseil spécialisé FranceAgriMer le 12 novembre, le gouvernement souhaitant soutenir l’investissement plutôt que la promotion des fruits et légumes. « Dans un contexte de réduction budgétaire, nous avons dû faire des choix », explique Catherine Geslain-Lanéelle. Désormais, « les actions de promotion seront financées par les interprofessions » et seront recentrées sur « la gestion des crises et la sollicitation des crédits européens », a expliqué FranceAgriMer dans un communiqué.


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