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Princesse Amandine, la success story

La marque Princesse Amandine est en train de s’imposer comme une incontournable de la pomme de terre. Les surfaces plantées vont augmenter de 30 % pour la saison à venir.

L’essor de la marque Princesse Amandine a suscité un grand intérêt de la part des participants à la réunion d’information du 21 février. Organisée par Germicopa à Châteauneuf-du-Faou et rassemblant producteurs bretons de plants de pomme de terre, techniciens, contrôleurs, elle a permis de faire le bilan de la saison passée et de préparer celle à venir.

Démarrage difficile pour la marque

La variété Amandine a été développée avec pour objectif de remplacer « Charlotte » qui allait tomber dans le domaine public. Elle est supérieure en qualité à Charlotte en plusieurs points : forme, goût, robe, conservation…C’est une variété qui connaît un réel succès commercial depuis le début des années 2000 et qui marque clairement la différence par rapport à ses concurrentes. Malgré tout elle n’émerge pas au plan marketing comme Charlotte du fait de la segmentation culinaire et des Marques de distributeurs (MDD). C’est en 2008 que Germicopa lance la marque Princesse Amandine en France avec l’obligation d’utiliser le logo sur les emballages de 15 kg et moins. S’en suit une campagne TV de 600 000 € à destination du grand public. Cette stratégie ne plaît pas à la grande distribution qui n’apprécie pas de ne plus être le total décideur. Carrefour, Casino et Intermarché retirent même la marque de leurs magasins.

La Pink Lady de la pomme de terre

En 2009, Germicopa fait appel à Alex Lauriot Prévost, consultant en stratégie et marketing agri/agro, pour redresser la marque. Il confie : « On a fait de princesse Amandine, la Pink Lady de la pomme de terre. » Le consultant a mis en place sa stratégie après avoir rencontré les distributeurs « On a mis de gros moyens (contact client dans les magasins, plans promotionnels personnalisés, animation et suivi de marché…) chez ceux qui ont décidé de suivre la marque, afin de créer l’émulation. » Cette stratégie a porté ses fruits car à ce jour seul Intermarché fait de la résistance. Passé de 25 000 t vendues en 2008 à 38 500 t en 2013 la croissance est très forte. « La dynamique de 15 à 20 % par an a été freinée ces 2 dernières années par un manque de produit. » C’est pourquoi les surfaces plantées en Amandine vont augmenter de 30 % cette saison pour passer à 2 000 ha, avec un objectif à plus de 3 000 ha à l’horizon 2020. Cette success story devrait aussi profiter aux producteurs puisque le Pdg de Germicopa, Eric Bargy s’est engagé « à payer plus cher les producteurs qui mettront des contrats en Amandine. » Nicolas Goualan


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