engrais-epandage-lisier-azote-volatilisation-fertilisation - Illustration Limiter la volatilisation des engrais azotés

Limiter la volatilisation des engrais azotés

Les engrais organiques ou minéraux contenant de l’azote ammoniacal (NH4+) sont sensibles à la perte d’azote par volatilisation qui peuvent être limitées par l’enfouissement immédiat des lisiers.

L’azote peut être apporté au sol sous une forme organique, ou sous une forme minérale ammoniacale (NH4+) ou nitrique (N03-). Dans les produits résiduaires organiques, la forme ammoniacale (NH4+) de l’azote peut représenter une fraction importante de l’azote total, notamment dans le cas des lisiers de porcs, lisiers de bovins ou fientes de volailles. Ces produits sont soumis à un fort risque de volatilisation.

Lisiers et fientes, enfouir immédiatement après épandage

La volatilisation représente la fraction de l’azote apportée qui est perdue par émission du gaz ammoniac NH3. Cette forme gazeuse NH3 libérée dans l’atmosphère est issue de la transformation de l’azote ammoniacal (NH4+). La volatilisation s’opère à la surface du sol à partir d’une source d’azote ammoniacal : engrais minéral ou produit résiduaire organique. Ce phénomène se produit rapidement après l’apport. Des expérimentations récentes ont montré que 30 à 40 % de l’azote total apporté pouvait être perdu par volatilisation dans les premières heures qui suivent l’épandage. Un enfouissement immédiat a permis de limiter sensiblement ces pertes. Avant maïs, il convient donc d’incorporer les lisiers dès que possible sur une profondeur suffisante (au moins 10 cm).

Limiter les risques de volatilisation de la solution azotée

Les engrais à base d’azote ammoniacal, en particulier les solutions azotées sont également sensibles au risque de volatilisation, mais ces pertes sont plus faibles que pour les apports organiques. Les expérimentations récentes (Arvalis 2011 et 2012) ont chiffré des pertes de 10 à 15 % de l’azote total apporté. La solution azotée est épandue sous forme liquide. Pour limiter au maximum le risque de pertes, la meilleure solution consiste à épandre peu avant un épisode pluvieux quand c’est possible. Dans tous les cas, il faut éviter les apports en conditions ventées et par températures élevées afin de limiter les brûlures du feuillage.

Après un apport de lisier en végétation utiliser les outils de pilotage

L’utilisation des outils de pilotage (Jubil, HNTester, Farmstar…) permet de calibrer la dose du dernier apport d’azote sur blé. Ils offrent ainsi la possibilité de corriger la nutrition azotée pour compenser, entre autres, une moindre efficacité de l’azote des apports précédents. Le pilotage représente donc aussi un moyen objectif de compenser a posteriori les pertes par volatilisation lors des précédents apports. Eric Masson / Arvalis Institut du végétal


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article