Cette surface est notamment exploitée pour l’autonomie du cheptel, avec environ 50 hectares de céréales à paille (orge et blé) et une cinquantaine d’hectares de maïs destinés à l’autoconsommation.
C’est sur cette base solide que Mathieu Le Nouvel a mis en œuvre une stratégie réussie, marquée par une réorganisation audacieuse et le choix d’une alimentation de pointe.
Optimisation du travail : l’impact de la conduite en bandes
Pour accompagner l’augmentation du cheptel (passé de 160 à 320 truies) et optimiser le travail de l’équipe, l’exploitation a opéré une transition stratégique :
• Nouvelle conduite en bandes : le passage de 7 à 4 bandes en sevrage 28 jours a permis de concentrer les pics de travail (sevrage, insémination, mise bas) sur des périodes de 15 jours, fluidifiant grandement l’organisation pour Mathieu, son père et leur salarié.
Avec la Gamme Top Eureden, la maîtrise de la performance devient la clé du succès économique
• Bien-être et Bâtiment : afin de répondre aux nouvelles contraintes et d’assurer le bien-être animal, Mathieu a construit un bâtiment maternité neuf de 40 places en liberté et a rénové 30 places existantes, portant à 70 places de maternité liberté.
L’exploitation maintient également des densités d’animaux faibles en engraissement (0,8 m² par porc) et en PS, un facteur clé pour exprimer au maximum le potentiel de croissance.
Maîtrise sanitaire : levier d’économies substantielles
L’impact des choix de gestion, comme la nouvelle conduite en bandes et les faibles densités, se répercute directement sur la santé animale. L’élevage affiche un coût vétérinaire moyen par truie de seulement 100 € par an, ce qui est nettement inférieur à la moyenne régionale (autour de 180-190 €).
Chiffre clé : l’écart de 80 € de produits vétérinaires en moins par truie par an représente une économie significative.
Cette performance est le fruit d’un accompagnement technique global, mené par le binôme Carl Gélard (technicien Eureden) et le vétérinaire Jean-Luc Sevin, qui ont réalisé un check-up sanitaire complet pour établir des protocoles adaptés.
La gamme Top Eureden : un gain de 38 000 € annuel
Il y a 6 à 7 mois (début 2025), Mathieu a fait évoluer sa stratégie alimentaire et génétique. Après avoir utilisé historiquement les gammes Vita perf et Alty perf, l’élevage est passé à la nouvelle « gamme Top » d’Eureden (Vita Top / Alty Top), enrichie notamment en lysine et protéine.
Des performances techniques records
Le passage à la nouvelle gamme Top d’Eureden a entraîné un bond en avant significatif de la performance technique de l’élevage. En seulement quelques mois, l’exploitation a vu son Indice de consommation (IC) (Sevrage-Vente) passer de 2,30 à 2,15, ce qui représente une réduction remarquable de 0,15 point. Simultanément, le Gain Moyen Quotidien (GMQ) (Sevrage-Vente) a progressé de 749 grammes à 768 grammes, soit un gain de 19 grammes par jour.
Un retour sur investissement net
Ces gains techniques se sont traduits par une amélioration économique majeure et vérifiable grâce au suivi bande à bande :
• Gain net par porc vendu : 4,50 € (en tenant compte du surcoût aliment et du gain technique).
• Impact annuel sur l’exploitation : 38 000 € pour un élevage de 320 truies.
Ce cas illustre parfaitement comment la gamme Top d’Eureden est un véritable levier pour optimiser la performance sans compromis sur la génétique ou le sanitaire.
Sabrina Lefort / Eureden
Le conseil de l’éleveur : priorité au sanitaire
Interrogé sur les recommandations à donner à un jeune souhaitant s’installer, Mathieu Le Nouvel insiste sur l’importance du sanitaire, souvent négligée : « Aujourd’hui, je dirais de prendre en compte l’état sanitaire de l’élevage à reprendre. On peut tomber sur des bâtiments performants, mais si le sanitaire est dégradé, la performance ne suivra pas. »Il souligne également l’importance de bien s’entourer, faisant confiance aux interlocuteurs techniques comme Carl Gélard (technicien conseil Groupement Porc Eureden), Jean-Luc Sevin (vétérinaire Socavet) ainsi que les équipes bâtiment/environnement Eureden (Gilles Corlay et Annick Revel) pour mettre en place les bonnes pratiques dès l’installation.

