Les 3 rôles principaux de la vitamine D sont la santé osseuse et la limitation des problèmes de boiterie, la croissance musculaire et la maximisation de l’indice, ainsi que la modulation de la réponse immunitaire.
La vitamine D, une vitamine aux multiples rôles étudiés en Europe
Son importance pour la bonne absorption intestinale du calcium et la minéralisation optimale des os sont ses rôles les plus connus. Elle est d’ailleurs surtout préconisée dans ce cadre en élevage de porc. Néanmoins, la vitamine D a aussi une composante importante dans l’immunité et un lien avec les problèmes d’inflammation chez le porc.
Les différentes formes de vitamine D
L’apport alimentaire est contraint par la réglementation à 2000 UI de vitamine D en porcs charcutiers. Une fois ingérée, cette vitamine devra subir des transformations au niveau hépatique et rénal afin d’être sous une forme active pour l’organisme. Il est toutefois possible d’apporter une forme directement plus assimilable (qui a déjà subi une première transformation) : la HyD commercialisée par DSM.
Anne Bouché / Responsable marché nutrition porc Nutréa
Une nouvelle démarche pour définir les besoins en vitamines des porcs
Le rôle de la vitamine D et les besoins sont bien documentés en médecine humaine et l’insuffisance en vitamine D est très fréquente. Concernant nos porcs en élevage quels sont les niveaux et les besoins en vitamine D ?Les progrès génétiques constants ont conduit à obtenir des animaux de plus en plus efficients et de plus en plus musclés.La qualité nutritionnelle des aliments mis à la disposition des porcs est donc primordiale pour accompagner ces évolutions et ainsi éviter d’éventuelles dérives d’ordres zootechniques (baisse de croissance, dégradation de l’indice) ou sanitaires (problématiques d’aplombs). Dans un souci constant d’amélioration, afin d’enrichir ses connaissances et de pouvoir se rapprocher au mieux des besoins des porcs en formulation, Nutréa a participé à une étude afin d’évaluer le statut en vitamine D3 (25-OH-D3) chez les porcs en engraissement. À l’issue de l’enquête, 4 plages de niveau en vitamine D3 circulante ont été définies : niveau optimal pour avoir des effets sur l’aspect osseux, musculaire et immunité, statut adéquat en vitamine D3, niveau insuffisant et carence. Au total plus de 700 porcs issus de 12 pays ont participé à cette étude.Il en ressort que 99 % des porcs charcutiers de l’étude étaient en dessous de la plage optimale de 25-OH-D3 qui permet d’avoir des effets positifs sur l’ossification, le dépôt musculaire et le soutien de l’immunité. Les 2/3 des porcs charcutiers présentaient une carence ou une insuffisance en vitamine D3 circulante favorisant ainsi le risque de problèmes de boiterie, de manque de robustesse et d’IC sous-optimal. En France, seuls 5 élevages sur les 30 enquêtés ont une teneur adéquate en vitamine D : il s’agit d’élevages utilisant en partie la HyD durant la vie de ces porcs. L’apport alimentaire en vitamine D3, limitée par la réglementation, n’est pas suffisante pour atteindre les niveaux de vitamine D3 circulants permettant de couvrir les besoins.Pour améliorer les performances de nos éleveurs, nous testons les formes d’apport de la vitamine D en porcelets.